Sur la radio française RFI, Yekini Assika a battu en brèche les informations faisant état de ce que des chasseurs auraient été recrutés à grands frais dans un pays voisin pour intervenir dans le soulèvement populaire constaté à Tchaourou et Savé la semaine dernière. Très remonté contre ces allégations, l’homme a tenu à apporter des clarifications sur la participation de ses collègues chasseurs aux manifestations.
La semaine dernière, les villes de Tchaourou et de Savè ont été le théâtre de violents incidents entre forces de l’ordre et manifestants. Lesquels incidents ont causé des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels. Selon les informations fournies par les autorités béninoises, les manifestants seraient un groupe de chasseurs recrutés dans les pays voisins pour semer le trouble et le chaos dans la région. Des allégations catégoriquement démenties par le président des chasseurs.
En effet, joint par RFI, Yekini Assika a déclaré qu’il n’y a jamais eu de recrutement de chasseurs ni au Bénin, ni ailleurs. « S’il devait y avoir la main des chasseurs, on devait se réunir. On n’a jamais tenu une réunion. Un recrutement des chasseurs, c’est faux. Ils n’ont qu’à dire d’où ces gens-là sont venus. Nous dans notre métier on ne doit pas mentir», a-t-il confié à Rfi. Jurant sur l’honneur, il a affirmé qu’il y a eu trois morts dans leur rang, trois chasseurs tués par balle. « Je reconnais la mort de 3 chasseurs à Tchaourou. Ils sont morts par balles. Il ne faut pas mentir, j’ai appris que les chasseurs ont tiré », a-t-il affirmé.
Pour ce qui est des substances mystiques induites par les chasseurs pour se rendre invisibles aux yeux des policiers, Yekini Assika a indiqué que cela relève du secret de leur corporation et que seuls les initiés y ont accès.