En Algérie, l’élection présidentielle prévue pour le 4 juin n’aura finalement pas lieu pour faute de candidat. C’est ce qu’a annoncé le conseil constitutionnel le dimanche 2 juin.
La situation politique en Algérie devient plus complexe. En effet, la présidentielle prévue pour le 4 juillet est reportée sine die. Le conseil constitutionnel qui a annoncé avoir reçu deux dossiers de candidature s’est vu contraint de reporter cette élection qui finalement n’a pas eu de candidat déclaré. Depuis l’annonce de cette date, les manifestants se sont insurgés contre l’élection, qui selon eux ne devrait pas être organisée par les pro-Bouteflika encore au contrôle des hautes institutions du pays.
Cette volonté du peuple qui s’est manifestée par le boycott des potentiels candidats à la succession de Bouteflika a triomphé face aux autorités actuelles qui militent pour la tenue de l’échéance.
Un vide juridique
Le période de transition de trois mois que dirige le président par intérim Abdelkader Bensalah arrivera à son terme en début du mois de juillet. Et selon la loi algérienne, l’intérim ne doit pas excéder 90 jours. Dans le cas d’espèce, les élections sont reportées sine die et le conseil constitutionnel prolongerait le mandat de l’intérimaire jusqu’au jour de la tenue de la nouvelle élection qui connaîtra le successeur d’Abdelaziz Bouteflika. Si le chef des armées, le général Gaide Salah avait évoqué la nécessité de se conformer la constitution, l’occasion s’est offerte à lui de démontrer sa bonne foi tout en restant légaliste. Seulement quelques semaines après la démission de Bouteflika, sa succession pose d’énorme problème pour la classe politique algérienne.