Au Soudan, l’après Omar El-Béchir commence à se concrétiser. Pour preuve, le gouvernement militaire et les représentants de la contestation ont annoncé mercredi 15 mai, avoir trouvé un accord sur une période de transition de trois ans avant un transfert du pouvoir aux civils.
Après la chute d’Omar El-Béchir, le pouvoir politique tarde à retrouver ses marques. Le conseil militaire est sous la pression des manifestants. En effet, un accord a été signé ce mercredi 15 mai à Karthoum limitant la période transitoire à trois. Cette période doit servir à préparer un transfert du pouvoir à un gouvernement civil. Des pourparlers avaient été entamés fin avril entre le Conseil militaire et l’opposition afin de sortir le pays de l’impasse politique dans laquelle il se trouve depuis le départ forcé du président, par l’armée le 11 avril après plusieurs mois de contestation dans les rues. Pour le général Yasser Atta, membre du Conseil militaire, les six premiers mois de la période de transition seront consacrés à conclure des accords de paix avec les mouvements rebelles actifs dans l’ouest et le sud du pays.
Soudan: vers la chute du régime Omar El-Béchir?
Selon certains détails exhibés par le haut gradé de l’armée, la future Assemblée législative comprendra 300 membres et sera constituée à hauteur de 67 % par des représentants des manifestants, réunis au sein de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance du mouvement de protestation. Le reste de l’Assemblée sera occupé par les forces politiques non affiliées à l’ALC.
Le général Atta n’a pas fait état d’un accord sur la composition du Conseil souverain, qui sera la haute autorité de la période de transition devant précéder au transfert total du pouvoir aux civils. Les manifestations au Soudan ont coûté le siège au président Omar El-Béchir écroué en prison depuis son départ forcé du pouvoir.