Après la gestion difficile du dossier sur le Brexit, Anglais et Nord-Irlandais se sont rendus aux urnes le jeudi 2 mai pour des élections locales. A peine les résultats partiels ont-ils été annoncés que déjà deux partis politiques semblent avoir subi un revers historique.
Les britanniques n’ont pas encore dirigé le semi-échec enregistré sur le dossier de la sortie de l’union européenne. En effet, ils en ont profité pour régler leurs comptes avec certains partis qu’ils considèrent comme responsables du non aboutissement de l’accord de sortie de l’UE. Ainsi, le parti conservateur et celui travailliste ont été sanctionnés à cause de l’impasse sur le Brexit.
Theresa May, le problème!
Si le parti de Jeremy Corbyn est considéré comme principal blocus du vote en faveur du Brexit, la première ministre Theresa May n’est pas non plus exempte de tout reproche. Le projet porté par la cheffe du parti conservateur fait polémique au sein de la classe politique britannique. Lors de ces élections, les conservateurs ont perdu non seulement de nombreux conseillers, mais aussi le contrôle de municipalités entières. Selon les militants du parti conservateur, le message est clair: la première ministre doit rendre son tablier.
Les « labours »
Le leader des travaillistes Jeremy Corbyn, est quant à lui victime de son discours très flou sur l’avenir du Brexit. Les électeurs pro-Brexit ont voulu sanctionner le message brouillé du leader du Labour sur la sortie de l’UE et sur la tenue d’un éventuel second référendum. Ce faisant, des régions pourtant traditionnellement travaillistes ont échappé à ce parti. Les petites formations en ont profiter pour remporter un nombre important de sièges. Une porte de sortie s’ouvre désormais à ces partis pour se refaire une nouvelle santé avant les européennes du 23 au 26 mai prochain. Après le report du Brexit au 31 octobre, cette élection constitue un référendum pour les grands acteurs du dossier Brexit.