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RDC: que retenir des 100 jours au pouvoir de Félix Tshisekedi ?

Félix Tshisekedi, président congolais

Le 24 janvier 2019, la RDC écrivait une nouvelle page de son histoire politique. L’accession au pouvoir du fils de l’opposant historique du pays, Félix Tshisekedi inspirait une nouvelle ère.100 jours après, les congolais sont partagés sur l’avenir du pays.

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Le nouveau président congolais avait fait de la lutte contre la corruption et l’insécurité dans l’Est de la RDC son cheval de bataille. Au pouvoir après trois mois, les résultats de Félix Tshisekedi sont mitigés. Des hauts et des bas ont marqué sa gouvernance.

Des actes forts

Quelques jours après avoir pris la commande du palais présidentiel à Kinshasa, le président Tshisekedi a d’abord signé un décret de libération de 700 prisonniers politiques lu par Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président congolais à la télévision nationale. Parmi les personnes se trouvent Firmin Yangambi, un avocat arrêté en 2009 et condamné à la peine de mort en 2010 et Franck Diongo, l’opposant politique. Ensuite, il a limogé le puissant chef des renseignements Kalev Mutond, un très proche du pouvoir Kabila. « C’est une première action contre l’impunité » avait commenté le directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi. Enfin, le président a récemment ordonné le renouvellement du passeport de l’opposant exilé Moise Katumbi jusque-là confisqué à l’ambassade de la RDC à Bruxelles. Dans le cadre de la lutte contre la corruption, Lumeya Dhu Maleghi, ministre de l’environnement, pour des faits qualifiés d’ « insubordination » et de ne rien faire face aux « expropriations » a perdu son poste. Il en est de même pour Emmanuel Ilunga, ministre intérimaire des affaires foncières qui a été évincé du gouvernement suite à un supposé détournement d’un montant avoisinant 9000 euros. Un fait que l’intéressé a toujours nié.

Le blocus

Pour avoir un contrôle plus rigoureux sur la conduite des affaires publiques et mener à bien ses reformes, Tshisekedi avait besoin d’une majorité dans les grandes instances de prises de décisions notamment dans les deux chambres du parlement. Les élections provinciales et celle des gouverneurs ont échappé au contrôle du parti du président. Conséquence, après plus de trois mois d’accession au pouvoir, Tshisekedi n’est pas arrivé à nommer un premier ministre qui se chargera de former le nouveau gouvernement. L’autre erreur, est la formation de la coalition qui consacre le partage du pouvoir entre la plateforme de Kabila, le FCC et le Cach de Tshisekedi, un accord dont-il est le grand perdant selon certains observateurs de la vie politique congolaise. Fin avril, le FCC est arrivé à prendre le contrôle de l’Assemblée nationale avec 4 postes sur 7 dont un pour l’opposition.

Une diplomatie « offensive »

Même si son élection est toujours contestée par l’opposant Martin Fayulu, sorti deuxième du scrutin du 30 décembre dernier, Félix Tshisekedi n’a pas pour autant fait piètre figure à l’international ni dans la sous-région. En réponse à la pression de l’opposition, le premier citoyen congolais a multiplié des déplacements à l’étranger surtout en Angola, Ouganda et au Rwanda. Le plus récent qui a marqué les esprits et qui constitue un message fort à ses détracteurs est le déplacement effectué sur Washington où il a été reçu par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

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