L’armée nigérienne a été une nouvelle fois la cible d’une attaque terroriste. Le mardi 14 mai, au moins dix militaires ont été tués et plusieurs dizaines d’autres sont portés disparus dans une attaque à Baley Beri près de la frontière avec le Mali.
Les attaques contre les forces armées nigériennes sont devenues très fréquentes ces derniers mois. En effet, après le forfait commis à la prison de Koutoukalé, le lundi dernier, les groupes armés s’en sont pris cette fois-ci aux troupes dans une embuscade minutieusement préparée. Comme mode opératoire: la pose d’engins explosifs sur les routes pour faire sauter les vehicules au passage. Et c’est ce qui arriva, peu avant la tombée de la nuit, mardi soir. Le bilan est encore très incertain, mais il est déjà très lourd avec plus d’une dizaine de morts, des blessés et des disparus. Dans le lot, certains ont pu rejoindre la base militaire de Ouallam au sud du pays.
Cette énième attaque n’est pas encore revendiquée et même du côté de Niamey, aucune information officielle n’a filtré. On sait au moins que c’est une zone très mouvementée avec la présence remarquable des combattants d’Abou Walid al-Sahraoui extrêmement mobiles et surtout capables d’organiser des embuscades complexes. Selon certaines sources, la force française Barkhane présente dans la région serait déployée sur place en renfort aux troupes nigériennes. Le lundi dernier, la prison de Koutoualé, une des plus sécurisées du pays a été la cible d’une attaque orchestrée par un groupe d’assaillants non identifiés.