Le 3 mai, la journée mondiale de la liberté de la presse a pris un grand coup au Mexique. Et pour cause, le vendredi, la presse mexicaine est endeuillée par la mort du journaliste Santiago Enriquez.
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Le journaliste, fondateur de la radio « El Cafetal » Santiago Enriquez a été froidement assassiné alors qu’il se rendait à la radio communautaire qu’il avait fondée au sud d’Oaxaca. Défenseur des droits humains et très critique envers les autorités, il anime une émission dans laquelle il dénonçait les abus des gouvernants et revendiquait les droits des indigènes. Selon Rfi, il avait dénoncé récemment des autorités municipales pour détournement de fonds publics. Pour les organisations de défense des droits humains et de la liberté de presse, le Mexique recule à grand pas. La victime est à ce jour, le sixième journaliste assassiné depuis l’arrivée au pouvoir du président Lopez Obrador le 1er décembre dernier.
En outre, nombreux sont les journalistes qui sont victimes d’agressions ou de menaces, auxquelles s’ajoutent des attentats contre les locaux des médias. Des cas de violences qui restent souvent impunis. Dès son accession au pouvoir, Lopez Obrador s’est engagé à renforcer le mécanisme de protection des hommes des médias. Selon Reporter Sans Frontière, le Mexique est 144 sur 180 pays au classement mondial 2019 sur la liberté de la presse avec un score de 46,78. Un classement qui fait de ce pays le plus dangereux de l’Amérique du sud pour l’exercice du métier de journaliste.