Kirikou et la Sorcière est un film (bande dessinée) qui fait allusion à l’identité africaine. En effet, l’auteur justifie le film par une question d’enfant et très fondamentale : Pourquoi les gens nous veulent-ils du mal, alors qu’on ne leur a rien fait ? Pour répondre à cette question, il compare la mentalité de l’africain à celle du diable. Il attribue à cet effet, un rôle plus déterminant au grand père. Il représente la sagesse humaine, le pouvoir réparateur de la paternité. La sorcière quant à elle, symbolise dans le film, le mal fait aux femmes par les hommes. (« Tu as raison de demander pourquoi à chaque réponse, dit-il à Kirikou. Mais de pourquoi en pourquoi nous allons remonter jusqu’à la Création du monde… »).
De même, dans ce film, Kirikou, dans son rapport qu’il crée avec sa mère enseigne un auto-enfantement. Ainsi, certaines séquences du film, renvoient avec violence, à des images de mémoire collectives qui font mal (l’arbre-piège qui se referme sur les enfants, qui rappelle ces images d’esclaves noirs africains chargés comme du bétail dans les bateaux négriers… Cercle vicieux – de la reproduction de la violence).
Notons en résumé que l’auteur de ce film, a représenté l’Afrique par une personnification à travers l’image de la sorcière, très belle dans sa parure extérieure mais couronnée d’une méchanceté extérieure.
Suivez plutôt!