En France, les enseignants trouvent une nouvelle méthode pour contrer la loi Blanquer. Les syndicats du secteur de l’enseignement alertent les autorités sur un boycott des examens du Baccalauréat.
A deux semaines de la tenue de l’examen du baccalauréat en France, les syndicats des professeurs changent de ton. Le Snes, syndicat majoritaire des professeurs menace et appelle au boycott de la surveillance du premier jour des examens du baccalauréat prévu dans deux semaines. Pour eux, la grève est la seule mesure forte qui pourra faire reculer le pouvoir. « Alors pourquoi en arrive-t-on là ? Parce que ça fait plus de deux ans qu’on a commencé à alerter sur la réforme du lycée, que depuis plus d’un an qu’il y a des mouvements dans les établissements, qu’il y a eu des grèves, qu’il y a eu des manifestations internationales, que des parents d’élèves ont protesté contre la loi Blanquer et que le ministre reste complètement sourd à toute discussion et considère qu’il faut faire les choses très vite et en force ».
Cette réforme controversée conduite par le ministre de l’Education nationale divise les acteurs de ce secteur. Selon certaines indiscrétions, la grande majorité des enseignants français ne sont pas favorables à cette grève de surveillance. Pour Frédérique Rolet du Snes, il souhaite vraiment « défendre le lycée, défendre le bac, donc défendre les élèves. Là, le ministre porte une responsabilité très lourde. Il reste une petite quinzaine de jours, il peut donner encore de signaux d’ouverture ». Cette loi est une vaste réforme du ministre Jean-Michel Blanquer qui porte sur une profonde modification de l’école française. Sur plus de 300 amendements, 141 ont été approuvés par le sénat.