Au Sénégal, le dialogue national est à la Une. Ce 28 mai, plusieurs acteurs issus de différents secteurs ont fait le déplacement de la présidence en réponse à l’invitation du chef de l’Etat Macky Sall.
Depuis 2016, la journée du 28 mai est consacrée au dialogue national. Un événement qui rassemble tous les acteurs de la vie sociopolitique du pays afin de se donner de nouvelles orientations. Dans le lot des acteurs, c’est bien le président du Parti Démocratique Sénégalais Me Abdoulaye Wade qui a brillé par son absence. Dans la salle des banquets, Macky Sall a expliqué ce qu’il attend de ce dialogue national : « La recherche de convergences minimales pour bâtir des consensus dynamiques en toutes circonstances doit être considérée comme un impératif démocratique ». Le président nouvellement réélu compte sur l’ensemble des représentants pour aboutir à un large consensus.
Du dialogue national au dialogue politique ?
Le contexte politique au Sénégal après la réélection de Macky Sall laisse entrevoir des dissensions au sein de la classe politique. Pour preuve, les revendications des différentes chapelles politiques sont divergentes. Pour Oumar Sarr, un cadre proche du président Wade qui a participé au dialogue malgré le boycott de son mentor y voit un aspect politique. Et sur le dossier de l’ancien Maire de Dakar, Khalifa Sall, il reste optimiste : « Nous pensons qu’il faut bien sûr libérer Khalifa Sall. Nous pensons aussi qu’il faut restaurer les droits de Khalifa et de Karim. C’est un point capital », a déclaré Oumar Sarr, à la section Afrique de RFI. Même si le chef de l’Etat n’est pas dans une dynamique de dialogue politique, il ne s’est pas privé du dossier. « Tant que la procédure est pendante devant la justice, le président ne peut rien faire » s’est désolé Macky Sall. Dans la presse sénégalaise, on fait état de la nécessité de passer à l’essentiel, c’est-à-dire à un véritable dialogue politique inclusif pour passer le verrou des clivages politiques.
