Le 14e vendredi de mobilisation a lieu dans les rues algériennes ce jour. A l’occasion, les contestataires ont protesté contre la tenue de la présidentielle du 4 juillet prochain.
Crise sociopolitique en Algérie: « Je ne serais pas candidat à la présidentielle », Ahmed Gaïd Salah
Ce vendredi, les algériens étaient descendus nombreux dans les rues pour protester contre la tenue de l’élection annoncée par les autorités du pays. Pour cette nouvelle journée de manifestation, le dispositif de sécurité dans la capitale Alger est assez impressionnant. Des barrages routiers filtrants sont en place aux entrées de la ville. Plusieurs personnes, notamment des militants, ont été interpellées ce matin et des journalistes rapportent qu’ils ont été fouillés et contrôlés à plusieurs reprises dans la matinée. Face à la pression de la rue qui demande le départ de tout le système, le général Ahmed Gaïd Salah multiplie ses sorties et promet soutenir les manifestations pacifiques.
Lors de sa dernière sortie, le général a rassuré qu’il ne sera pas candidat à la succession de Bouteflika. Dans ce contexte, la date limite approche pour le dépôt des candidatures en vue de la présidentielle. Selon l’agence de presse officielle, ce délai expire samedi à minuit. Dans l’administration, un flou total s’entretient sur le processus électoral en cours. Cette élection est rejetée par les manifestants qui estiment qu’elle est organisée par le même système que celui d’Abdelaziz Bouteflika. Des personnalités politiques ont demandé à ce que le scrutin soit reporté, car les délais sont intenables et cela pourrait aggraver la crise. Mais, pour l’instant, ni l’administration ni les autorités ne semblent prêtes à renoncer à l’organisation de ce scrutin prévu dans six semaines, le 4 juillet. Ce qui laisse peu de chance de croire à un dégel de la crise dans quelques mois.