La crise sociopolitique qui secoue le Venezuela continue de diviser l’opinion internationale. Washington, soutien de taille de Juan Guaido et Moscou allié de Maduro se font une guerre diplomatique qui ne dit pas son nom. Dans un entretien téléphonique mercredi 1er mai, le chef de la diplomatie russe et son homologue américain n’ont pas réussi à trouver une porte de sortie de crise.
Crise au Venezuela: la Russie vole au secours de Maduro, Trump menace d’embargo…
Le fossé qui sépare les deux pays autour du dossier vénézuélien est grand. Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo rend Moscou responsable des dérives du pouvoir chaviste et l’accuse de vouloir « déstabiliser » le Venezuela. Pour le chef de la diplomatie américaine, Moscou doit « mettre fin à son soutien à Nicolas Maduro » et rejoindre « le rang des nations qui souhaitent un avenir meilleur pour le pays, y compris l’écrasante majorité des pays occidentaux».
Réaction russe
Le ton levé de Washington n’a pas plu à Moscou. Le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a notamment dénoncé l’influence « destructrice » des États-Unis au Venezuela. « Cette influence n’a rien à voir avec la démocratie » a ajouté Sergueï Lavrov. Il a pour finir dénoncer une « violation flagrante du droit international ». Depuis quelques mois, le chef de l’opposition Juan Guaido a lancé une opération « Libertad » pour libérer le pays de Nicolas Maduro. Ce bras de fer entre les deux hommes continue de polluer la vie aux populations qui s’exilent du pays.