En résidence surveillée depuis trois semaines, l’ancien président de la République Boni Yayi est sorti de son silence pour dénoncer la situation dans laquelle elle vit. L’ancien locataire de la Marina a porté plainte contre l’Etat béninois auprès de la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour « torture morale ».
Lassé sans doute par la situation difficile dans laquelle il vit depuis bientôt un mois où notamment un impressionnant dispositif policier est stationné aux alentours de son domicile, l’ancien président Boni Yayi est sorti de son mutisme pour dénoncer le traitement immoral dont il fait l’objet. L’ex chef d’Etat a décidé de porter l’affaire devant la cour de justice de la CEDEAO. Selon la nouvelle tribune qui a rapporté l’information, la plainte aurait été déposée le vendredi 17 mai 19. D’après cette source, il s’agit d’un recours introduit en procédure d’urgence pour torture morale et autres violations des droits de l’homme.
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Pour rappel, le domicile du leader des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) a été encerclé par un contingent de la police républicaine au lendemain du soulèvement populaire du 1 er et 2 mai pour protester contre la supposée tentative d’arrestation du prédécesseur de Patrice Talon. Depuis, sa résidence est sous surveillance étroite par les forces de l’ordre. Personne n’est autorisée à lui rendre visite. Ni sa famille, ni ses proches. Si du côté des autorités, on parle de simple mesure sécuritaire, cette situation a suscité de vives réactions chez les leaders de la résistance au régime de Patrice Talon qui ont demandé la levée sans condition de ses mesures limitant la liberté d’aller et de venir de l’ancien président de la BCEAO. Ce mercredi, le dispositif a encore été renforcé. La rue passant devant son domicile a même été interdit d’accès.