Suite aux pertes en vies humaines enregistrées lors des violents incidents survenus mercredi dernier à Cadjèhoun, l’Organisation des Nations Unies (ONU) appelle les uns et les autres à la retenue et invite la classe politique à régler leur différend par le dialogue
Le Bénin considéré comme un havre de paix et un model de démocratie en Afrique de l’ouest traverse une période post électorale sans doute le plus sombre de son histoire. Entre mercredi et jeudi, les incidents d’une extrême violence constatés à Cotonou a été le summum d’une crise post électorale qui ne dit pas son nom.
En effet, des militants et sympathisants de l’ancien président Yayi Boni révoltés contre la militarisation du domicile de leur leader charismatique ont bloqué le tronçon quittant le carrefour Toyota et longeant le domicile de l’ex-chef d’Etat pour déboucher sur le boulevard de la Marina. Dans leur zèle, ils ont brûlé des pneus, incendié des voitures, et détruit des infrastructures. Certes, l’armée est intervenue pour disperser les manifestants, mais le bilan a été lourd. Des boutiques saccagées, des showrooms de grandes entreprises de la place incendiés et des pertes en vies humaines. Une telle situation dont la finalité ne profiterait à personne met à mal les fondements même de notre système démocratique qui est pourtant une référence dans la sous-région.
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Vu que la crise s’enlise et fidèle à sa mission qui est la sauvegarde de la paix et le règlement des conflits, l’Organisation des Nations Unies (ONU) appelle l’ensemble des acteurs concernés à la retenue. En effet, dans un courrier adressé aux forces vives de la nation, l’ONU appelle l’ensemble de la classe politique et le peuple béninois à renouer avec le dialogue inclusif afin de trouver une solution consensuelle à cette crise. « Nous notons avec inquiétude les tensions et les troubles en cours, qui ont entraîné la destruction de biens et la réaction brutale des forces de sécurité (…) Nous appelons toutes les parties prenantes béninoises à faire preuve de la plus grande retenue et à rechercher des solutions à leurs différends par le dialogue », a déclaré Stéphane Lejarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
