Après la séance de travail tenue au domicile de l’ancien président Nicéphore Soglo samedi 4 mai dernier, les leaders des forces politiques de l’opposition se sont rendus chez le président d’honneur des FCBE Boni Yayi. L’occasion pour les ténors des partis politiques hostiles au régime de Patrice Talon de faire le point des actions menées jusqu’ici.
Tous les ténors des forces politiques engagées dans la lutte pour des élections législatives inclusives étaient présents le weekend dernier au domicile de Boni Yayi. L’ancien président Nicéphore Soglo, le député Guy Mitokpè du parti Restaurer l’Espoir, Donklam Abalo de l’Union sociale libérale et d’autres personnalités politiques se sont rendus au chevet du prédécesseur de Patrice Talon dont la santé serait un peu dégradée ces temps-ci.
Si cette visite s’inscrit dans la droite ligne de la situation sociopolitique postélectorale très tendue qui règne dans le pays, pour l’ancien maire de Cotonou, c’est l’occasion pour dire ses quatre vérités au régime en place. En effet, Nicéphore Soglo exige que le régime de la rupture arrête avec les arrestations d’opposants et restitue les corps des victimes des manifestations du 1ier et du 2 mai dernier.
Il fustige également l’arrestation d’opposants: « L’arrestation des opposants. Nous voulons vraiment qu’on arrête cette pression inacceptable. On ne peut plus circuler sur les artères de notre pays. Il y a des victimes, des morts, parce que nous devons nous incliner (devant leur mémoire). On est pris par, à la fois la colère, par la douleur et on a du respect pour ces victimes. Alors, nous demandons que le gouvernement ait un minimum. Les familles veulent qu’on leur restitue les corps. Ça c’est un minimum», a déclaré l’ancien président.