Sur la radio Allemande Deutsche Weller (DW), l’ancien député Eric Houndété s’est prononcé sur le discours du président de la République Patrice Talon à la nation. Le vice-président de l’Assemblée nationale 7è législature a expliqué que cette sortie médiatique du chef de l’Etat est une perte de temps et que Patrice Talon aurait mieux fait de continuer à se murer dans son silence.
Eric Houndété n’a pas du tout fait de cadeau au président de la République Patrice Talon sur la sortie médiatique du lundi 20 mai 2019. Sur Deutsche Weller (DW), l’ancien député trouve que le discours du chef de l’Etat était sans fondement. Selon ses dires, c’est comme si le chef de l’Etat « n’a rien dit ». Pour l’ancien parlementaire, le président Talon a réussi à créer deux camps dans le pays. « Il y a le peuple des 4% qui ont voté avec lui le 28 avril dernier, et les autres », a-t-il fait savoir. Le président Talon était dans un « déni total de la réalité. Monsieur Patrice Talon n’a pas voulu écouter les Béninois. Du moins, il n’a pas voulu écouter les 90% de Béninois qui ont voulu lui dire Non ou qui lui ont dit Non » laisse-t-il entendre.
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Pour ce qui est de la main tendue du chef de l’Etat à la classe politique, l’ex élu de la 6è circonscription électorale a déclaré que c’est une ruse. Mieux, la relecture des deux lois sur la réforme du système partisan souhaité par le chef de l’Etat relève de l’utopie, croit savoir l’ancien membre de l’Union fait la Nation (UN). A l’en croire, les députés devant procéder à la relecture des textes électoraux obéissent tous au doigt et à l’œil du régime en place. « Comment voulez-vous qu’une Assemblée anti-démocratique issue d’un coup de force, comment voulez-vous qu’une assemblée comme celle-là puisse après avoir violé toutes les lois démocratiques que le pays s’est données puisse opérer un renforcement de la démocratie ? », s’est-il interrogé. Cette Assemblée illégitime ne peut voter aucune lois démocratique, a laissé entendre Eric Houndété qui invite le peuple béninois à poursuivre la lutte jusqu’au rétablissement de la démocratie et l’Etat de droit.
