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Bénin – Répressions postélectorales: l’ONU donne un an au gouvernement Talon

Les représailles postélectorales qu’a connu le Bénin au lendemain des élections législatives controversées du 28 avril dernier ont indigné l’Organisation des Nations Unies (ONU). Vendredi 17 mai au siège du conseil de droits de l’homme des Nations Unies, le comité onusienne contre la torture a condamné ces actes et a donné un an au gouvernement pour mener des enquêtes impartiales et approfondies sur toute allégation d’usage excessif de la force.

Selon le rapport du comité de l’ONU contre la torture rapporté par ONU Info, le gouvernement du Bénin aurait fait «  un recours excessif à la force, y compris des tirs à balles réelles contre des centaines de manifestants entourant la résidence de l’ancien Président Thomas Boni Yayi pour lui témoigner leur soutien. (…) Cela aurait causé la mort d’au moins deux personnes ». Une situation qui a mis à mal la stabilité du pays, s’indignent les experts onusiennes. « Nous en avons fait une question prioritaire d’une urgence capitale », a précisé Abdelwahab Hani, expert du Comité contre la torture, dans un entretien accordé à ONU Info.

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Le comité invite donc les autorités béninoises « à mener des enquêtes impartiales et approfondies sur toute allégation d’usage excessif de la force » et ce, dans un délai « maximum d’un an ». « Parce ce que l’usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques n’est pas accepté au regard de la Convention contre la torture », a ajouté M. Hani. Le comité demande par ailleurs à « Cotonou  de développer des lignes directrices claires sur le recours à la force et aux armes intégrant les principes de légitimité, nécessité, proportionnalité et précaution » et de prendre « des dispositions législatives et réglementaires régissant le recours à la force conformes aux normes internationales, notamment sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les agents de maintien de l’ordre ».

 

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