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Bénin – Répression postélectorale: Amnesty international s’invite dans la danse

Yayi Boni, ancien président de la République

Au détour d’un communiqué de presse rendu public ce mardi 14 mai 2019, Amnesty International a dénoncé les actes de violation des droits de l’homme qui prévalent depuis quelques semaines. L’organisme international exige le retrait des policiers positionnés aux encablures du domicile de l’ancien président Boni Yayi.

Le climat sociopolitique délétère qui prévaut en ces périodes postélectorales inquiète Amnesty International. En effet, à travers un communiqué en date de ce mardi 14 mai 2019, l’organisme international  condamne la ‘’répression postélectorale’’ au Bénin, notamment les arrestations arbitraires, les actes d’intimidation. Selon le communiqué de Amnesty international, la répression a atteint des « proportions inquiétantes au Bénin où quatre personnes ont été tuées lors des manifestations postélectorales, et les familles des victimes peinent à récupérer les corps du fait d’obstacles administratifs ». L’organisation fustige par ailleurs des fouilles systématiques et des interrogatoires de simples passants” aux encablures de la résidence de l’ancien président Boni Yayi.

Ces agissements, dira l’Ong est une violation flagrante des droits humains. Le gouvernement a choisi d’attaquer frontalement les droits de l’homme, a fait savoir la directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale, Samira Daoud. « Les autorités béninoises ont fait le choix d’attaquer de front les droits humains plutôt que de les protéger », a-t-elle déclaré.

L’organisme de défense des droits humains regrette également les tirs à balles réelles qui ont causé la psychose dans le pays autrefois considéré comme havre de paix. Tout en condamnant de tels actes, elle invite les autorités béninoises a mené des enquêtes approfondies et impartiales au sujet des personnes tuées par arme à feu et des blessés. Amnesty International souhaite aussi que le gouvernement s’abstienne de déployer des militaires dans les opérations de maintien de l’ordre public. Par la voix de sa directrice régionale, elle demande aux autorités béninoises d’arrêter les “fouilles systématiques” constatées au quartier Cadjèhoun et de “lever toute surveillance aux abords du domicile de l’ancien président Boni Yayi”.

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