Le président du parti Restaurer l’Espoir (RE) Candide Azannaï a animé dans l’après-midi du lundi 27 mai 2019, une conférence de presse au siège dudit parti à Mènontin à Cotonou. L’ancien ministre de la Défense a échangé avec ses militants sur la dernière sortie du président Patrice Talon.
La sortie médiatique du chef de l’Etat lundi 20 mai dernier continue de provoquer des remous au sein de la classe politique. En effet, dans son message à la nation, le président de la République « a invité toute la classe politique pour des échanges francs, directs et constructifs ». Mais du côté de l’opposition, on doute de la sincérité de cette main tendue du chef de l’Etat. C’est le cas du président du parti Restaurer l’Espoir (RE) qui trouve que derrière cette supposée main tendue se cache une intention inavouée. En effet, pour candide Azannaï et comme pour tous les autres leaders de l’opposition, le chef de l’Etat est passé à côté des attentes du peuple. Mieux, l’ancien ministre de la défense va plus loin en disant que le message adressé à la nation par le président de la République est loin d’être un « message d’apaisement et d’appel au dialogue ». Pour lui, le président Talon, tout au long de son discours s’est affiché comme un « guerrier qui affirme sa victoire sur les autres ».
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Pour ce qui est de l’appel au dialogue souhaité par le régime au pouvoir, l’ancien député a fait savoir qu’il n’y a jamais eu de main tendue mais plutôt de poing et de corde tendue : « Nous avons déjà compris l’homme qui dirige ce pays. En aucun moment, le président Talon n’a jamais été dans une logique de consensus, de dialogue et de préservation de la démocratie. Car, en février 2019, où les pourparlers ont commencé sur le certificat de conformité, tout le monde a vu qu’il avait tendu son poing pour donner des coups à l’opposition. Cette fois-ci, c’est une corde qu’il tend. Mais écoutez, c’est pour pendre l’opposition et nous n’accepterons jamais cette corde », a insisté le conférencier. Et pour ne pas tomber dans ce piège, la seule chose qui reste à faire est de s’éloigner de ces appels au dialogue dont le seul but est de trouver les voies et moyens pour discréditer le combat noble que mènent les forces de la « Résistance » pour le rétablissement de la démocratie et de l’Etat de droit, a en croire l’homme.
