La mission d’observation électorale de l’Union Africaine (MOEUA) a été reçue par le ministre des affaires étrangères et son homologue de la justice quelques heures après avoir présenté son rapport sur le scrutin législatif du dimanche dernier. La mission a été sonné de présenter les preuves des présumés cas de décès contenus dans son rapport.
Le mardi 30 avril dernier, la mission d’observation électorale de l’Union Africaine a présenté son rapport sur les élections législatives du 28 avril 2019. Devant la presse nationale et internationale, la mission a déploré les pertes en vies humaines et les cas de violences dans les départements du Borgou, du Zou et des Collines. Ces constats qui n’ont visiblement pas plu à l’exécutif. En effet, quelques heures après avoir livré ses premières conclusions sur ce scrutin inédit, les membres de la délégation ont été reçus par le ministre des affaires étrangères Aurélien Agbenonci et son homologue de la Justice Sévérin Quenum. Invités à présenter les preuves des présumés cas de décès survenu lors du scrutin du dimanche dernier, les observateurs de l’Union Africaine ont avoué qu’ils n’ont pas fait eux-mêmes le constat. Ainsi les cas de morts que la MOEUA a déplorés dans son rapport préliminaire sur les élections législatives ne viennent donc pas d’un constat fait par ses observateurs sur le terrain mais par les données d’une organisation de la société civile. Des informations qui pourraient s’avérer être fausse mais dont une organisation aussi crédible que la MOEUA a relayé.
Reconnaissant qu’ils ont fait preuve d’une ‘’ grande légèreté’’, les membres de la délégation seraient en concertation pour revoir leur copie et rétablir la vérité.
on ne masque jamais la vérité car elle finit toujours par nous défier. Si mort d’homme il y a, alors des voies autorisées s’exprimeront à cet effet.