Faits divers

Bénin – Crises postélectorales: les rois de Parakou tournent dos à Boni Yayi

Dans une déclaration commune rendue publique dimanche 5 mai dernier, les rois et chefferies traditionnelles du septentrion pointent d’un doigt accusateur, l’ancien président Boni Yayi comme le commanditaire des violences et troubles intervenues dans le pays depuis le scrutin du 28 avril entrant dans le cadre des élections législatives de 2019. Ils ont expressément demandé au « Président Patrice Talon de se réveiller et protéger la population béninoise face à l’inconscience et l’insouciance de certains », en usant des prérogatives que lui confère la constitution béninoise.

Les violents incidents survenus le 28 avril dernier, jour des élections législatives ne sont pas passés inaperçues chez les rois du Septentrion. Très remontés contre ces actes de vandalisme, les gardiens de la tradition ne sont pas allés par quatre chemins pour condamner ces évènements déplorables. Dans leur ligne de mire, l’ancien président Boni Yayi qu’ils accusent à demi mot d’être derrière ces violences inouïes jamais constatées dans cette partie méridionale du Bénin. « Le président Soglo n’a jamais demandé de détruire Abomey ni Bohicon, ni même de brûler la maison de Luc Atrokpo, dissident RB. Le président Houngbédji n’a jamais demandé de saccager Porto-Novo, ni même de brûler la maison de Monsieur Augustin Ahouanvoébla, dissident Prd. Ici, la maison d’un député a été entièrement brûlée à Tchaourou, sous les ordres de qui on sait », se sont-ils indignés. Même s’ils ne donnent pas un nom précis, l’allusion au leader des FCBE est claire. L’ex chef d’Etat serait donc l’instigateur de ces escalades de violences rarement constatées dans le nord du pays, à les croire.

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Conscients de la vulnérabilité des enfants en ces périodes de troubles postélectorales et dans leur rôle de garant de la paix, ils ont supplié le numéro 1 béninois de « mettre hors d’état de nuire tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à détruire les biens publics ou privés à Parakou, à Tchaourou, à Cotonou et partout ailleurs ». Aucun moyen n’est de trop, lorsqu’il s’agit de défendre le peuple, ont-ils dit avant d’inviter la population à protéger la vie et les infrastructures du pays.

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