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Bénin – Crise post électorale: vers un dialogue de sourds?

 Au Bénin, la situation post-électorale pourrait connaitre un dégel dans les prochains jours. Patrice Talon, le président de la république lors de son adresse à la nation le lundi 20 mai, a affiché sa volonté de renouer avec un dialogue incluant toute la classe politique.

Bénin – Sortie médiatique de l’opposition: la main tendue de Patrice Talon rejetée

Il s’est enfin prononcé! Patrice Talon, le chef de l’Etat a adressé un message au peuple béninois, une adresse dans laquelle le locataire de la Marina justifie toute les démarches entreprises et reste fidèle au cadre légal.

En effet, dans son message, l’homme d’Etat à souhaiter une relecture de la charte des partis politiques et du nouveau code électoral par la huitième législature. Un vœu, loin de faire l’unanimité quand on a une idée claire des forces en présence dans cet hémicycle. Ainsi, l’on tend vers un nouveau blocus de la situation à l’Assemblée nationale. Si l’opposition reste ferme face à la main tendue du président Talon, l’on s’imagine la suite de ce « dialogue de sourd » qui se prépare à faire la Une. Si selon le chef de l’Etat, ces réformes sont « indispensables », il urge de trouver la méthode idoine pour les faire passer pour le grand bonheur des béninois.  Ces réformes paraissent parfois impossibles, inopportunes, mais sont nécessaires au progrès » a déclaré Patrice Talon lors de son point de presse.

En face, l’opposition estime qu’il n’y a pas de « dialogue sans vérité et justice ». Dans la sous-région, le pays qui a fait plus de trente années de vie démocratique entame son recul progressif vers l’autre système politique voilé. Au Burkina Faso, le journal « le pays » s’en mêle. Pour ce canard, « Talon joue au médecin après la mort ». Dès lors, on peut douter de sa bonne foi, car non seulement son offre de dialogue n’est assortie ni de calendrier ni d’aucune modalité pratique, mais aussi l’on comprend difficilement cette logique qui consiste à maintenir la nouvelle Assemblée nationale tout en admettant la nécessité d’une relecture des textes électoraux controversés. A cet effet, on est donc tenté tout simplement de croire que le président Talon veut se donner « bonne conscience après son forfait ». Et étant exclus des cadres constitutionnels, les opposants béninois n’ont d’autres choix que de déplacer le débat dans la rue, avec toutes les conséquences qui vont avec. Et sur ce point, Eric Houndété, le porte-parole de la résistance est très intransigeant dans le communiqué lu ce mardi, ce qui dresse le lit à la poursuite de la résistance.

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