Face à la presse mardi 7 mai au siège du parti Restaurer l’Espoir (RE) à Cotonou, Candide Azannaï a fait remarquer que l’objet de la résistance n’est pas à la rivalité entre le président de la République Patrice Talon et son prédécesseur Yayi Boni. L’homme a martelé que l’objet de la résistance reste et demeure le refus de la confiscation du pouvoir législatif et l’exigence d’élections législatives inclusives.
Dans sa déclaration, Candide Azannaï a d’abord rendu hommage aux victimes des violents incidents survenus les 28, 1 er et 2 mai dernier. « Devant la mémoire de ces victimes innocentes, c’est un sentiment de honte et de révolte qui m’anime », a-t-il déclaré exigeant que justice et célébration soient faites pour le sacrifice de ces illustres martyrs de la liberté et de la démocratie.
Candide Azannaï clarifie en sus, que cette résistance post-électorale n’est pas liée à des rivalités de longues dates qu’entretiennent deux acteurs politiques. A l’en croire, les derniers événements survenus tentent à dénaturer l’essence même de cette résistance née de l’exclusion des partis politiques surtout de l’opposition aux élections législatives du 28 avril dernier. « L’objet de la résistance n’est pas une rivalité ancienne entre acteurs politiques », laissera-t-il entendre.
Selon ses dires, quelques soient les manœuvres de l’exécutif pour détourner leur attention de l’objectif principal de leur lutte, elles sont vouées à l’échec. C’est pourquoi, ils maintiennent le mot d’ordre. : Celui d’une élection législative inclusive. « … La résistance ne se résume pas aux querelles entre telle ou telle personne, mais la résistance a pour objet le refus de confisquer le pouvoir législatif. Notre objet de départ, c’est l’exigence d’élections législatives inclusives », clarifiera-t-il.
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Pour Azannaï, les malheureux incidents survenus les 1 er et 2 n’ont jamais fait partie de leur projet. Ce sont les manigances obscures du régime en place qui fait dégénérer cette tension post-électorale déjà très tendue. A ses dires, l’opposition a toujours manifesté les mains nues, avec le drapeau du Bénin, avec les fanfares, et avec des écharpes blanches. « Dans les plans construits par l’opposition, nous n’avons jamais prévu les événements du 1er. (…), Nous, nous voulons manifester les mains nues, avec le drapeau du Bénin, avec les fanfares, et avec des écharpes blanches, nous n’avons pas d’armes », a-t-il tenu à rectifier.
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Il exhorte donc toutes les forces vives de la nation à poursuivre la résistance jusqu’à faire lâcher prise au régime de la rupture qui veut coûte que coûte « confisquer le pouvoir législatif». « Nous sommes aujourd’hui, nous les résistants, plus de 90% de la population, Patrice Talon et la Rupture pèsent moins de 5% de la population », conclura-t-il.