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Bénin – Crise politique: « Patrice Talon n’est pas invincible », Komi Koutché

La sortie médiatique du chef de l’Etat Patrice Talon lundi 20 mai continue de faire des remous au sein de l’opinion publique nationale et internationale. C’est le cas de l’ancien ministre des finances Komi Koutché qui s’est prononcé sur le discours à la nation du président de la République. C’est au cours d’une interview accordée à Jeune Afrique.

En exil, Komi Koutché n’est pas resté insensible à la crise sociopolitique que traverse son pays. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, l’ancien ministre de l’économie a donné sa lecture des dossiers brûlants de l’actualité nationale.

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Pour Komi Koutché, la lutte que mènent les forces de l’opposition au régime de Patrice Talon est loin de s’essouffler. Le régime au pouvoir, leader dans la confiscation des libertés fondamentales, les arrestations arbitraires, les répressions postélectorales,  ne doit pas trop vite crier à la victoire, a fait savoir l’ancien argentier national. L’ancien député a expliqué que si le Bénin est parvenu à renverser un régime dictatorial, ce n’est pas un président élu démocratiquement qui va lui imposer ses desseins obscurs. Toutefois, il a souligné que cette lutte se fera selon les principes démocratiques. « Nous ne ferons rien en dehors des principes démocratiques. Mais il faut que Talon Sache : il n’est pas invincible. Si le Bénin est parvenu à arriver à bout d’un régime militaire qui a régné pendant dix-sept ans, pour finir par faire du général Mathieu Kérékou l’un des plus grands démocrates de notre époque, je pense que ce n’est pas un président élu démocratiquement, qui va pouvoir imposer durablement une dictature », a déclaré Komi Koutché.

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Pour rappel, la crise politique sans précédent qui secoue le Bénin depuis bientôt un mois est née de l’exclusion des partis politiques surtout de l’opposition aux élections législatives de 2019. Cette situation a connu son summum les 1 er et 2 mai où les forces de l’ordre ont fait usage de tirs à balle réelle sur des manifestants qui protestaient contre la privatisation de la démocratie et l’Etat de droit. Depuis, les forces politiques de l’opposition regroupées en force de la « Résistance » multiplient les appels à l’international pour le retour de la démocratie et l’Etat de droit ainsi que l’arrêt de la violation massive des droits de l’homme.

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