La sortie médiatique du chef de l’Etat lundi 20 mai dernier continue de provoquer des remous au sein de la classe politique. En effet, dans son message à la nation, le président de la République « a invité toute la classe politique pour des échanges francs, directs et constructifs ». Mais du côté de l’opposition, on doute de la sincérité de cette main tendue du chef de l’Etat. C’est le cas de l’ancien député Guy Mitokpè. Dans un entretien accordé jeudi 23 mai à la Voix de l’Amérique (VOA), le secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir (RE) a indiqué que les conditions pour un dialogue constructif tant souhaité par le régime au pouvoir ne sont pas réunies. « Nous avons trouvé que des conditions ne sont pas réunies pour un quelconque dialogue que ce soit. Jusqu’à l’heure où je vous parle, le président ne donne pas les garanties qu’il est sincère. Il ne donne pas aussi les garanties qu’il est démocrate. Nous voulons discuter avec un démocrate. Donc tant que nous ne verrons pas que nous avons en face de nous un démocrate, pour nous, il est hors de question d’aller autour d’une quelconque table de négociation que ce soit », a t-il déclaré.
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A en croire l’homme, le chef de l’Etat doit prouver sa bonne foi qu’il veut effectivement un dialogue franc et constructif. Cela passera par la révocation de la 8 è législature, la libération de tous les prisonniers politiques, la création des conditions favorables pour assurer le retour de tous les exilés politiques, la fin des persécutions, enlèvements, arrestations, emprisonnements et agressions physiques des opposants et activistes du web, la levée des mesures illégales de surveillance de la résidence de l’ancien Président de la République, Thomas Boni Yayi, qui l’empêchent de recevoir sa famille, son avocat, son médecin et ses partisans, depuis le 1er mai 2019. « La balle est dans son camp désormais », a-t-il conclu.