A travers un communiqué rendu public ce samedi 18 mai 2019, l’ancien président français François Hollande a exprimé ses profondes inquiétudes quant »aux graves atteintes portées aux droits de l’opposition et de la démocratie au Bénin, et en particulier au traitement réservé » à l’ex-chef d’Etat Boni Yayi dont le domicile est encerclé par les forces de défense depuis les violents incidents survenus à Cadjèhoun les 1er et 2 mai dernier. L’ex-chef d’Etat français a invité »la communauté internationale à bien mesurer les conséquences d’une telle dégradation de la situation dans une région déjà menacée par des attaques terroristes ».
La situation sociopolitique délétère qui secoue le pays au lendemain des élections législatives controversées du 28 avril inquiète l’ancien président français François Hollande. Dans un communiqué en date du samedi 18 mai 2019, l’ex-chef d’Etat de la France s’est dit préoccuper par « les graves atteintes portées aux droits de l’opposition et de la démocratie au Bénin, et en particulier au traitement réservé» à l’ancien président béninois Boni Yayi. Le scrutin législatif du 28 avril dernier où seuls ont pris part deux partis de même bord politique que le régime en place, a plongé le pays dans une sorte d’incertitude. De violents incidents ont été enregistrés le jour du scrutin mais aussi les 1 er et 2 mai où des pertes en vies humaines ont été déplorées. Une première d’ailleurs depuis l’avènement du renouveau démocratique.
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Depuis, le domicile de l’ancien numéro 1 béninois est placé sous haute surveillance . Un impressionnant dispositif sécuritaire est positionné au quartier Cadjèhoun où réside le président d’honneur des Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). A cela s’ajoute les arrestations arbitraires dont font l’objet les membres de la « résistance » au pouvoir de Patrice Talon. Dans une déclaration commune en date du mercredi 15 mai, le bureau politique des FCBE avait dénoncé « l’état de siège du domicile de l’ancien président Yayi Boni et le refus à toute personne de lui rendre visite y compris son médecin ». Mardi 14 mai dernier, Amnesty international avait aussi fustigé une répression postélectorale aux «proportions inquiétantes» dans le pays longtemps considéré comme un havre de paix. Selon l’ONG, « des fouilles systématiques et des interrogatoires de simples passants » sont également opérées aux encablures de la résidence de l’ex-président Boni Yayi. Une situation qui met à mal la déclaration universelle des droits de l’homme dont le pays a ratifié la convention.
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Il est donc urgent de trouver une solution rapide à cette crise à issu incertain où chaque protagoniste semble se camper sur sa position surtout avec la menace djihadistes qui sévit dans la sous-région. C’est pourquoi, l’ex-chef d’Etat français de 2012 à 2017, François Hollande «appelle la communauté internationale à la plus grande vigilance et à bien mesurer les conséquences d’une telle dégradation de la situation dans une région déjà menacée par des attaques terroristes».