Lors des échanges qu’il a eu avec les béninois de l’extérieur le samedi 25 mai 2019, le président de l’Union Progressiste (UP) Amoussou Bruno a indiqué que ce n’est pas la première fois qu’il y a mort d’homme lors des manifestations. Le Dadjè national estime que l’urgence est de trouver les voies et moyens pour ne plus en revivre au lieu de ressasser ces incidents malheureux.
Bruno Amoussou n’est pas d’accord avec ceux qui clament haut et fort que c’est sous le régime du président Patrice Talon qu’il y a eu de pertes en vies humaines lors des manifestations postélectorales. En effet, les 1 er et 2 mai derniers, de violents incidents sont survenus au quartier Cadjèhoun après que les forces de l’ordre aient pris d’assaut les alentours de la résidence de l’ancien président Boni Yayi. Ces incidents d’une rare violence ont causé d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines après que des forces de défense et de sécurité aient fait usage de tirs à balle réelle sur des manifestants pour les disperser. Des incidents qu’a déploré l’ancien député. « Je déplore qu’il y ait eu des victimes et qu’il continue d’y avoir des victimes chez nous. Parce qu’aussi lointain que je ne remonte, je suis d’un certain âge », a déclaré le Dadjè National. Une manière donc pour lui de rappeler que le Bénin a déjà connu des situations de ce genre par le passé. Des événements malheureux dont le conférencier a même proposé de « citer des dates ».
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Pour Bruno Amoussou, « la question des victimes par balles chez nous, demeure et ne commence pas. » maintenant. C’est dire donc que ce qui s’était passé à Cadjèhoun est un fait à déplorer mais que ce n’est pas au cours du mandat du chef de l’Etat que cela a commencé en République du Bénin, a l’en croire. Cependant quoiqu’on dise, que ce soit la première fois qu’on assiste à des événements d’une telle ampleur ou que ou que cela ait déjà lieu par le passé, le mal est fait. Ce qui reste maintenant à faire, c’est de trouver comment éviter que des incidents de ce genre ne se reproduisent à l’avenir. C’est pourquoi l’ancien président de l’Union fait la Nation (UN) propose une totale réorganisation de la classe politique. «…nous devons lutter pour qu’elle ne continue pas. (…)… (il) faut organiser des forces politiques qui empêchent de l’être », a-t-il souhaité.