La sortie du président de l’Union Progressiste (UP) Amoussou Bruno à Paris en France le 25 mai dernier n’a pas échappé aux flots de critique du président du parti Restaurer l’Espoir (RE) Candide Azannaï. En conférence de presse lundi 27 mai 2019 au siège de son parti, l’ancien ministre de la Défense a donné sa lecture du message adressé aux Béninois de l’extérieur par le « Dadjè national »
Une délégation des proches du régime de la ‘’Rupture’’ conduite par le président de l’Union Progressiste (UP) Bruno Amoussou était à Paris en France samedi 25 mai dernier. L’objectif de cette mission était de dire à nos compatriotes résidant en France les tenants et aboutissants de la crise pré et post électorale qui sévit actuellement au Bénin. Au cours des échanges qui auront duré plusieurs heures, l’ancien député s’est prononcé sur plusieurs dossiers brûlants de l’actualité nationale. Pour ce qui est de la 8è législature installée sur fond de contestation, l’orateur dans son style habituel a rassuré la diaspora béninoise de ce que cette nouvelle Assemblée exercera à fond son rôle de contre-pouvoir. Il a expliqué que ce parlement ne sera pas une caisse de résonance comme certains le pensent. Et pour étayer ses propos, il a cité comme exemple, les débats houleux qui se mènent en interne à l’hémicycle entre les deux blocs UP et BR issus tous deux de la mouvance au pouvoir. Il a même invité les populations à venir au parlement pour voir de leurs yeux la véracité de ce qu’il dit. «Le risque de dire que c’est monocolore, ils vont encenser le gouvernement pendant les 4 ans, moi je peux vous assurer qu’il n’en sera pas ainsi», a-t-il dit.
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Mais pour Candide Azannaï, le président Bruno Amoussou essaie de distraire les Béninois pour les détourner de l’essentiel. En conférence de presse lundi 27 mai 2019 sur le thème «Militarisation de la démocratie et utilisation criminelle des armes létales contre les populations civiles par le pouvoir dit de la rupture. Plus jamais ça», l’ancien ministre a fait savoir que c’est une amalgame que de dire que les débats au sein d’un même parti politique riment avec ceux qui se font entre mouvances et oppositions. «Le dialogue entre partisans d’un pouvoir ne veut pas dire qu’il y a démocratie. Il pense qu’il y a démocratie lorsqu’il y a monologue. Amoussou veut nous embrouiller», a confié l’analyste politique.
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Pour Candide Azannaï, cette conception de l’animation de la vie politique renvoie aux époques sombres du pays sous le régime du Marxisme-léninisme où la pensée unique est de mise. A en croire le conférencier, certains acteurs politiques proches du pouvoir seraient encore nostalgiques des actes qu’ils ont posés sous le PRPB. Ces derniers « pensent qu’ils peuvent se retrouver autour du président Talon pour revivre le PRPB, la pensée unique », a dénoncé le président du RE.
