Les répressions postélectorales et la horde de forces de sécurité positionnées depuis quelques jours aux encablures du domicile de l’ancien président Boni Yayi l’ empêchant toute visite ne sont pas du tout du goût des leaders des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) qui l’ont encore fait savoir mercredi 15 mai 2019. C’est au cours d’un point de presse tenu au siège du parti.
Les principaux leaders des FCBE étaient réunis mercredi au siège dudit parti. Face à la presse, ils ont dénoncé l’état de siège du domicile de l’ancien président Yayi Boni et le refus à toute personne de lui rendre visite y compris son médecin. En effet, dans leur déclaration, ils ont rappelé les malheureux incidents survenus les 1 er et 2 mai lors de la supposée tentative d’arrestation de l’ex chef d’Etat. Une situation qui a occasionné plusieurs dégâts matériels et neuf morts parmi les manifestants, selon Alassane Tigri, secrétaire exécutif national adjoint du parti.
Les soulèvements populaires des 1er et 2 mai sont selon les FCBE, le « refus de l’injustice et de la mise à mort de la démocratie et des droits de l’homme» exprimé par la population. «Ce refus … a conduit à un combat inégal entre, d’un côté les braves populations les mains nues, et de l’autre côté, les forces armées tirant à balles réelles», ont-il fait savoir. Depuis ce jour, poursuivent-ils, « la résidence du Président Boni Yayi reste en état de siège et connait au jour le jour, des déploiements de militaires, de policiers et d’engins de guerre croissants ». Dans ce climat délétère à issue incertaine, Boni Yayi reste en résidence surveillée et est interdit de toute visite « même de son médecin et de son avocat depuis deux semaines déjà », précisent-ils. Pour les FCBE, traité de la sorte « un citoyen honnête qui a dirigé son pays avec amour, abnégation et patriotisme dix années » est intolérable. C’est pourquoi, ils exigent la levée sans délai de cette mesure ainsi que l’arrêt sans condition des arrestations arbitraires dont sont victimes ses militants.
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Les FCBE entendent par ailleurs poursuivre la lutte aux côtés des autres partis de l’opposition jusqu’à la libération totale du pays et le retour aux principes démocratiques.