Invité par la radio Soleil FM pour donner son avis sur l’installation des membres de l’Assemblée nationale 8è législature, l’ancien député Sacca Fikara a fait savoir que cette nouvelle Assemblée n’est pas l’émanation du peuple. L’ancien membre de l’Union fait la Nation (UN) trouve que cette 8è législature n’est autre que l’Assemblée nationale du chef de l’Etat Patrice Talon.
Depuis le 17 mai 2019, le Bénin a une nouvelle Assemblée nationale. Les députés constituants cette 8è législature ont déjà installé le nouveau bureau de ladite Assemblée et sont en pleine concertation pour la formation des différentes commissions et les groupes parlementaires. Si bon nombre d’observateurs de la vie politique nationale pensent que tout est consommé, ce n’est pas l’avis des leaders de l’opposition qui continuent toujours de fulminer. Ils clament à tout vent que cette nouvelle mandature est illégale et illégitime. C’est le cas de l’ancien député Sacca Fikara.
Au micro de Soleil FM, l’homme a encore martelé qu’il n’y a pas d’Assemblée nationale au Bénin. A l’en croire, l’installation dans leur fonction vendredi dernier, des députés issus du scrutin législatif du 28 avril n’est qu’une mise en scène orchestrée par les partisans du président de la République Patrice Talon. «Il n’y a pas eu une Assemblée nationale. (…) Ce qui s’est passé hier –vendredi 17 mai 2019, ndlr-, ce n’est pas l’installation de l’Assemblée nationale du Bénin ; c’est les partisans de Talon qui ont organisé ça», a-t-il affirmé.
Très remonté contre le régime au pouvoir, le natif de Dangbo a expliqué que les élections législatives du 28 avril 2019 ne sont pas des élections mais un référendum pour ou contre le locataire de la Marina qui a usé de tous les stratagèmes pour écarter l’opposition de ces joutes électorales. Une élection où seulement ont pris part deux partis politiques du même bord politique que le pouvoir en place. De telles élections ne peuvent sortir que « les députés d’un seul parti, le parti de Talon», a regretté l’honorable. Donc, a-t-il poursuivi, «C’est une assemblée de Talon, ce n’est pas une Assemblée nationale ».
Pour lui, les « moins de 10% du taux de participation » au scrutin est la preuve que «le référendum a été clair». L’élu de la 20è circonscription électorale a même laissé entendre qu’il y a eu contradiction entre les 22% donnés par la CENA et les 27 % donnés par la Cour constitutionnelle. «On ne peut pas parler de députés de l’Assemblée nationale, c’est les partisans de Talon qui ont été installés», a réaffirmé Sacca Fikara.
