En conférence de presse lundi 27 mai 2019 au siège de son parti à Mènontin à Cotonou, le président du parti Restaurer l’Espoir (RE) a fustigé les appels à l’aide étrangère dans la résolution de la crise politique qui secoue le pays depuis plusieurs semaines. L’ancien ministre de la Défense estime que seule une résistance à l’interne bien organisée peut venir à bout d’ « un pouvoir despotique ».
Après le Parti Communiste du Bénin (PCB), c’est le parti Restaurer l’Espoir (RE) qui désapprouve une éventuelle ingérence étrangère dans la crise politique actuelle. En effet, face aux hommes des médias lundi 27 mai au siège de RE, le président dudit parti Candide Azannaï a refusé catégoriquement tout appel à l’aide étrangère souhaitée par une partie de la résistance au pouvoir de Patrice Talon dans la résolution de cette crise politique. «Personne ne peut compter sur la force étrangère pour faire renverser un pouvoir despotique. Aucune force étrangère ne peut nous sauver», a-t-il déclaré.
Pour Candide Azannaï, emprunter cette voie, c’est fouler au pied tous les sacrifices consentis par les pères de l’indépendance pour nous libérer du joug colonial. A ses dires, « c’est une démission », c’est se réduire à l’Etat « d’esclave ». «On ne peut pas laisser tout à l’étranger», a indiqué le conférencier. Le faire, c’est ouvrir la porte à l’ingérence et à l’invasion étrangère, à l’en croire.
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Pour lui, la solution doit venir de l’interne. A ses dires, la « Résistance » si elle est bien structurée, peut venir à bout de tout régime qui roule dans la poussière les acquis démocratiques chèrement conquises. « Si elle est bien organisée, elle peut venir à bout d’une dictature. Toute dictature a son talon d’Achille». «Ce travail, nous sommes capable de le faire », a dit l’ancien député avec assurance.
Toutefois, ce combat ne sera pas mené par le sifflement des armes, loin de là, car « le terrain fertile pour un dictateur, c’est les armes», a fait remarquer l’orateur ; ni par la violence mais uniquement par les moyens légaux que confère la constitution du 11 décembre 1990. Parlant de moyens, l’ancien député se réfère à l’article 68 de la constitution. La danse doit donc se mener selon cet article pour la restitution de la démocratie et de l’Etat de droit, à en croire celui qui se prédéfinie comme analyste des faits et gestes politiques.