Au Tchad, la Cour suprême a décidé de la désignation de Romadoumngar Félix Nialbé comme nouveau chef de file de l’opposition. C’est à travers un arrêt en date du vendredi 12 avril que la décision est rendue publique. Le déchu Saleh Kebzabo dénonce des manœuvres du pouvoir et affirme qu’il n’entend pas renoncer.
‘Un député de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) a rejoint le parti au pouvoir, le groupe parlementaire du chef de file de l’opposition compte un député de moins que l’Union pour la République et la démocratie (URD). En effet, la décision de la Cour suprême est fondée sur ce départ qui profite à Romadoumngar Félix Nialbé, le nouveau chef de file de l’opposition. Pour lui, « c’est la démission qui a provoqué cela. Ce ne sont pas des manœuvres du régime. C’est le droit qui a été dit parce que, vous savez comme moi, que huit est supérieur à sept».
En face, Saleh Kebzabo, le désormais ex-chef de file de l’opposition dénonce des manœuvres du pouvoir : « La Cour suprême désigne le chef de l’opposition, ce qui n’est pas dans ses prérogatives. Elle ignore totalement l’article 8 qui dit exactement ceci : le mandat du chef de l’opposition couvre toute la durée de la législature’. Il n’y a pas d’interprétation possible. Comme elle ignore cet article pour lui permettre de faire ce coup fourré, la Cour suprême se met donc à côté de la loi».
Vu l’enjeu de ce poste sur l’échiquier politique tchadien, Saleh Kebzabo assure qu’il continuera à exercer ses fonctions, qu’il convoquera des réunions et s’adressera à l’opinion en tant que chef de file.