L’Union Islamique du Bénin fume désormais le calumet de la paix. La crise qui a longtemps secoué cette communauté a pris fin lundi 15 avril 2019 au cours d’une rencontre de réconciliation au palais de la présidence. Patrice Talon a réussi à faire entendre raison aux deux ailes de l’union autrefois divisée.
Le président de la République, pour la deuxième fois, a réussi à faire taire les querelles au sein d’une communauté religieuse. Après avoir amené les protestants à la raison, Patrice Talon ne veut pas laisser les musulmans continuer à s’entre-déchirer autour des questions religieuses. A l’issue de la réunion présidée par le chef de l’Etat en personne, les deux parties ont lu une déclaration commune, signe de la réunification. Si la crise a pris corps il y a longtemps, c’est récemment qu’elle s’est réellement révélée. « Les 30 et 31 mars 2019, deux tendances de l’Union islamique du Bénin ont tenu deux différents congrès, consacrant la division et la crise au sien de la communauté musulmane du Bénin », disaient-ils dans leur déclaration.
Même s’ils n’étaient pas d’accord pour une sortie de crise de si tôt, l’implication du chef de l’Etat a contribué au dénouement rapide de la situation dont les conséquences sont inimaginables. « Ayant noté la volonté du Chef de l’Etat, initiateur de la rencontre de réconciliation de voir la communauté musulmane du Bénin retrouver son unité en vue de sa participation dans le processus de la construction nationale. Prenant acte du souci du Président de la République de protéger notre pays contre toutes situations de rupture de la paix et de la cohésion nationales. Les membres de l’Union islamique du Bénin …ont convenu de mettre un terme à leur antagonisme », ont-ils avoué. Bientôt un congrès de réconciliation. En attendant le congrès qui va entériner la réconciliation et la réunification de la communauté musulmane au Bénin, les deux parties ont pris l’engagement de « s’ouvrir à toute les initiatives permettant à la communauté islamique du Bénin de continuer de vivre dans un climat de paix et de concorde ».
