En RDC, la candidature unique au sein du Front Commun pour le Congo FCC et le Cap Pour le Changement Cach n’est plus d’actualité. Et pour cause, Henri-Thomas Lokondo Yoka, député de Front commun pour le Congo, a annoncé dimanche sa candidature au perchoir de l’Assemblée nationale. Le député met ainsi fin à la candidature unique conduite par Jeannine Mabunda Lioko, porte voix désignée par l’ex-président Joseph Kabila.
Plus les jours s’approchent, plus les chances du ticket unique s’amoindrissent. En effet, le député Henri-Thomas Lokondo Yoka, vice-président du regroupement politique Palu et Alliés, membre du Front commun pour le Congo (FCC), a annoncé dimanche son intention de candidater pour le perchoir de l’Assemblée nationale. « Ma candidature est portée par plusieurs collègues députés », affirme-t-il à Jeune Afrique. Toutefois, l’élu n’a pas précisé le nombre de parlementaires qu’il compte parmi ses soutiens de taille. S’il se présente en tant qu’indépendant, sa candidature met fin non seulement à la candidature unique mais aussi mettra en ébullition la classe politique surtout le camp Kabila.
Cet acte de Henri-Thomas Lokondo Yoka est perçu de non respect de la discipline de groupe car vendredi 5 avril dernier la coalition regroupant le FCC et Cach a désigné unanimement Jeannine Mabunda Lioko pour briguer ce poste. Selon les indiscrétions, cette ancienne conseillère de Joseph Kabila serait imposée par l’ex-président pour avoir la main mise sur l’institution. Après cette désignation, certains élus ont montré leur frustrations face à ce qu’ils appellent une « désignation unilatérale et imposée » aux autres députés.
Le candidat déclaré Henri-Thomas Lokondo espère donc s’appuyer sur les frustrations nées de la désignation surprise de Jeannine Mabunda par l’« autorité morale » du FCC, Joseph Kabila.
Le poste de président du bureau de l’Assemblée nationale était notamment convoité par Aubin Minaku et Évariste Boshab, tous deux anciens présidents de la chambre basse du Parlement, ainsi que par Néhémie Mwilanya Wilondja, coordonnateur du FCC et ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila.
Pour rappel, après la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle, le FCC de Kabila s’est allié avec le pouvoir pour contrôler les deux chambres de l’assemblée nationale. Une équation qui pourtant semble difficile à résoudre si l’on s’en tient à ces divisions qui naissent dans la coalition au pouvoir. Il faut reconnaître que le parti de l’ancien président dispose tout de même d’une majorité écrasante au sénat et à l’assemblée.