Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, Soumeylou Boubèye Maïga, chef du gouvernement malien a annoncé sa démission du poste de premier ministre ainsi que celle de son gouvernement. A travers un communiqué du secrétariat général de la présidence, la démission du gouvernement et de son chef a été entérinée par Ibrahim Bouboucar Keita, le président de la république.
Sur la sellette depuis plusieurs semaines, Soumeylou Boubèye Maïga a été contraint de faire la volonté du peuple malien. En effet, dans un communiqué de la présidence malienne, IBK a accepté la démission du premier ministre et de celle de son gouvernement. Le président « a remercié » le Premier ministre sortant « pour sa loyauté et son sens élevé du devoir ». Selon le communiqué de la présidence, « un Premier ministre sera nommé très prochainement et un nouveau gouvernement sera mis en place, après consultation de toutes les forces politiques de la majorité et de l’opposition ».
Depuis plusieurs semaines, le départ de Soumeylou Boubèye Maïga était réclamé tant par des leaders religieux musulmans que par l’opposition et les manifestants dans la rue. Mais aussi par des députés de la majorité présidentielle. Une motion de censure portée par des députés de la majorité et de l’opposition devrait être votée ce vendredi 19 avril au parlement. Ce qu’a évité le désormais ex-premier ministre malien en rendant son tablier, la veille de ce vote historique. Par ailleurs, les tensions restent très vives au sein de la classe politique malienne tout camp confondu. Ce qui reflète les tensions et mais aussi la plus profonde l’illustration des rapports complexes entre le Rassemblement pour le Mali (RPM) et le président IBK. Pour rappel, Soumeylou Boubèye Maïga, après la réélection de IBK en 2013 a été reconduit et chargé de former un nouveau gouvernement le 4 septembre 2018 qu’il a dirigé jusqu’à sa démission.