Le groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (JNIM), branche d’Al Quaida au Maghreb Islamique (AQMI) a revendiqué dimanche 7 avril, l’attentat qui a coûté la vie au médecin militaire français tué le 2 avril 2019.
L’attentat survenu le 2 avril dernier dans la région du Gourma frontalière avec le Mali, le Burkina et le Niger a eu raison du capitaine français Marc Laycuras. Ce médecin militaire a été tué le 2 avril dans une explosion au passage de son véhicule blindé. Alors que les enquêtes sont en cours pour déterminer comment un tel acte a pu se produire, le groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (JNIM), opérant en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel pour le compte d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), vient de revendiquer cet attentat en transmettant un communiqué à Wassim Nasr, journaliste à France 24. « Ils vont au contact. Ils arrivent encore à monter des opérations complexes et à faire des dégâts », note ainsi Wassim Nasr. « Ils ont touché un convoi militaire français, ce n’est pas rien. Si l’on regarde par rapport à ce qu’il se passe en Syrie, il y a eu un seul mort, dans les rangs français, contre 24 au Mali », précise le journaliste.
Marc Laycuras 30 ans est un élément de 120e antenne médicale du Mans, un détachement du 2e Régiment d’infanterie de marine (2e RIMa) opérant dans la région Gourma, frontalière du Burkina Faso. Son décès porte à 24, le nombre de soldat français tués au Mali depuis l’intervention des forces françaises sous la coupole de l’opération Serval en 2013, suivie de l’opération antiterroriste Barkhane élargie à cinq pays du Sahel en 2014.
Il est important de souligner que la région de Gourma est devenu un centre stratégique pour les djihadistes implantés à la frontière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso notamment ceux de l’AQMI et de l’Etat islamique (EI) qui mènent souvent des opérations communes comme le rappelle le journaliste de France 24 Wassim Nasr. « Les deux groupes se tolèrent à cause des relations personnelles entre leurs chefs et ne s’affrontent pas comme en Syrie, au Yémen ou en Somalie ». Les forces françaises, onusiennes et plus récemment la force commune G5 Sahel tardent à éradiquer ces groupes terroristes tant ces derniers sont implantés dans les zones forestières et montagneuses difficile d’accès.