Un nouveau vent souffle sur l’échiquier politique malien après la démission du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga. Le président Ibrahim Boubacar Keita a engagé vendredi 19 avril des discussions avec toutes les chapelles politiques avant la nomination d’un nouveau premier ministre qui sera chargé de former un nouveau gouvernement.
Au Mali, le chef de l’Etat a repris les choses en main après que son premier ministre a été poussé à la démission. En effet, IBK a reçu vendredi 19 avril, des responsables de partis de la mouvance présidentielle. Selon les sources proches de l’Etat major des partis, les échanges ont portés sur la nomination d’un premier ministre et la formation du nouveau gouvernement. Le chef d’Etat a récidivé dans ce même exercice samedi 20 avril avec des responsables de l’opposition malienne. La nouvelle configuration « circonstancielle » de l’Assemblée nationale ne laissant pas assez de marge de manœuvre au président.
Probables premiers ministres
Même si les négociations se poursuivent, certaines identités circulent déjà pour succéder à Maiga. Entre autres, des noms de deux ministres du gouvernement sortant et d’un fonctionnaire international sont sur les tablettes. Le peuple malien doit encore retenir son souffle avant se connaitre son nouveau chef du gouvernement. Si une solution favorable n’est pas trouvée sous peu, le risque d’un blocage des reformes entamées reste très élevé. Vu que le projet de révision constitutionnelle de IBK créait déjà des frustrations au sein de la classe politique, il lui sera, cette fois-ci, difficile de ne pas prendre en compte les observations de l’opposition pour une sortie de crise rapide. Après la chute d’Abdelaziz Bouteflika et d’Omar El-Béchir, IBK a de quoi craindre, surtout face à la pression de la rue et face aux exactions et à la vague de violences qui prévaut dans certaines partie du pays.
