Les opérateurs économiques nigérianes avaient tiré sur la sonnette d’alarme il y a quelques mois à propos de la situation économique peu reluisant du pays ; ceci vient d’être confirmée par la Banque mondiale. Les indicateurs sont au rouge pour le Nigéria. Le géant de l’Afrique de l’Ouest traverse en ce moment une période difficile, ont indiqué les experts de la Banque mondiale. Selon la puissante institution financière, le taux de croissance du Nigeria devrait encore baisser cette année. L’institution de Breton Woods explique cette baisse de croissance notamment par un ralentissement de tous les secteurs d’activité. Selon la Banque mondiale, la baisse du pouvoir d’achat et le faible investissement dans les secteurs porteurs sont également des facteurs qui ont plongé l’économie la plus puissante de l’Afrique de l’Ouest.
La menace Boko Haram
A cela s’ajoute la crise sécuritaire que traverse le nord du pays depuis quelques années. En effet, le Nigéria fait face à la menace islamique Boko Haram. Le président nigérian Muhammadu Buhari réélu en février à la tête du pays avait promis faire de la lutte contre ce fléau, son cheval de bataille. Malgré les efforts des autorités, Boko Haram continue de mener des incursions armées dans plusieurs localités du pays surtout dans le nord où le groupe djihadistes a fait son bastion. Un climat délétère qui ne permet pas l’éclosion d’une économie et dont les conséquences se sentent lourdement sur le géant ouest africain.
Une nouvelle dont Muhammadu Buhari aurait aimé s’en passer ; lui dont la réélection avait été entachée par des irrégularités dénoncées notamment par les partis d’oppositions. L’ancien général de l’armée nigériane avait promis lors de son premier mandat d’éradiquer définitivement la menace Boko Haram. Mais plus de quatre ans plus tard, force est de constater que le groupe est toujours vivant. Les défis s’annoncent donc énormes pour le président nigérian, tant sur le plan socio-économique que sécuritaire.
Mais si la tache s’annonce énorme pour le président nigérian, les pays voisins du Nigéria doivent craindre pour leur économie. La preuve, la dépréciation de la monnaie nigériane le Naira en 2018 avait été durement ressentie par l’économie béninoise.
