Invité sur l’émission Zone franche de canal3 dimanche 7 avril, Alimatou Badarou, membre fondatrice du Bloc Républicain, s’est prononcée sur la crise préélectorale que connait le pays depuis quelques semaines. La dame n’a pas manqué d’apprécier les trois années du président Talon à la tête du pays.
Alimatou Badarou désigne l’opposition comme unique responsable de l’échec du consensus pour les élections législatives inclusives au Bénin. Invitée sur l’émission canal3 dimanche, le membre fondateur du Bloc Républicain suppléante dans la 15e circonscription électorale a pointé du doigt l’opposition pour le climat délétère qui prévaut actuellement dans le pays à quelques mois des législatives d’avril 2019. « C’est la négligence de l’opposition qui lui a coûté la situation qu’elle vit aujourd’hui. Nous avons fait à notre niveau le maximum pour que tous les acteurs politiques, que ce soient ceux de la mouvance et de l’opposition, participent aux élections. Le Chef de l’Etat a aussi joué sa partition de même que les institutions de la République », a expliqué la candidate aux prochaines élections législatives où notamment pour la première fois depuis l’avènement du renouveau démocratique, l’opposition sera exclue sauf retournement spectaculaire de situation.
A l’en croire, la minorité parlementaire ne peut que s’en prendre à elle même ; elle (l’opposition) qui a longtemps rejeté la main tendue du bloc de la majorité parlementaire en s’attardant sur des exigences inutiles et irréalisables. Pour elle, la mouvance, le chef de l’Etat ainsi que les institutions de la république ont joué leur partition pour une sortie de crise. « Le chef de l’Etat a été sincère en exprimant sa volonté de voir tous les partis participer aux législatives. Mais, il ne pouvait pas violer les lois qu’on s’est prescrit pour satisfaire l’opposition. Heureusement que le président est resté dans les limites de son pouvoir et ne l’a pas fait. Les institutions se sont aussi montrées dignes à travers leur communiqué final. Elles ont compris que nul n’est au-dessus de la loi », a-t-elle déclaré.
Ce n’est pas un match amical
La présidente des FEMMES ENGAGÉES POUR LE DÉVELOPPEMENT « FEDE » est également revenu sur les propos de Jean Baptiste Elias qui avait suggéré au chef de l’Etat de prendre une ordonnance, ultime solution pour permettre à l’opposition de participer aux élections. Une proposition rejetée par le membre du BR invitant le principal concerné à respecter les lois.
Répondant aux préoccupations de ceux qui pensent que ces prochaines élections ne seront qu’un match amical entre copains, Alimatou Badarou pense qu’au contraire, ce sera une bataille rude entre les deux partis retenus pour participer aux scrutins. « Ce sera une grande finale entre les deux partis. Il n’y aura pas de fraternité. Chacun aura à défendre ses idéaux », a-t-elle laissé entendre.