Politique

Crise électorale au Bénin: l’opposition fait de la « surenchère », Anselme Amoussou

Invité de l’émission ‘’ Grand Format’’ sur Canal 3 Bénin dimanche 31 mars, le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSA-Bénin) Anselme Amoussou a donné son point de vue sur la crise pré-électorale que traverse le pays depuis un certain temps. Le syndicaliste s’est dit être contre toute révision opportuniste de la constitution.

Le secrétaire général  de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSA-Bénin) était hier dimanche 31 mars sur le plateau de l’émission Grand Format de canal 3 Bénin. Sans langue de bois, le syndicaliste a opiné sur l’impasse électorale dans laquelle est plongé le pays depuis un certain temps. En effet, suite au rejet par la CENA de cinq des sept listes qui ont pu déposer leur dossier pour les prochaines joutes électorales dont les listes de l’opposition en particulier, les députés de la minorité parlementaire dénoncent un hold-up visant à les exclure au profit des deux blocs du chef de l’Etat Patrice Talon à savoir l’Union Progressiste (UP) et le Bloc Républicain). Ce que rejette le camp de la majorité présidentielle en désignant l’opposition comme seul responsable de cette crise électorale sans précédent qui secoue le pays.

Mais, pour le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou, chaque camp mouvance comme opposition a une part de responsabilité dans cette impasse électorale.

S’attaquant d’abord au bloc de la majorité parlementaire, le syndicaliste pense que les parlementaires alliés au chef de l’Etat jouent à un double jeu. Le vendredi 29 mars dernier, les députés du BMP ont  proclamé urbi et orbi l’échec du consensus. « A la suite de la rencontre avec les acteurs politiques, la majorité présidentielle dit qu’elle n’a pas de propositions à faire, alors c’est parce qu’il y a problème qu’il y a blocage, que leur leader a demandé de travailler à trouver la solution de sortie de ce malaise. Lorsqu’on regarde la Nation, devrait-on avoir ce genre d’attitude et dire qu’on a passé l’examen et qu’on n’attend que les autres pour avancer ? Leur comportement prouve qu’ils ne sont pas sur la même longueur de pensée que le chef de l’Etat » a déclaré le patron de la CSA-Bénin avant de s’en prendre à l’opposition.

Le syndicaliste dénonce la mauvaise foi des députés de la minorité parlementaire qui font de la « surenchère » avec des exigences pratiquement inacceptables. Aussi, le secrétaire général invite les  députés a exploré d’autres pistes afin de sortir la nation de cette  crise s’ils ne veulent pas être comptable des « risques qu’ils font courir à notre démocratie ». Les béninois sont très jaloux des acquis démocratiques et ne laisseront aucune classe politique quelle qu’elle soit les fouler au sol, avertit l’homme fort du CSA. Selon ses dires, le BMP n’est d’ailleurs pas totalement fidèle au chef de l’Etat. La preuve, dira-t-il, certains des recommandations de Patrice Talon ne sont pas suivis par sa majorité parlementaire.

Le chef de l’Etat est donc exhorté à donner corps à sa conviction selon laquelle « un parlement monocolore décrédibilise l’action gouvernementale » pour ne pas remettre en cause sa crédibilité vis-à-vis du peuple béninois, conseille Anselme Amoussou. Concernant la révision de l’article 80 de la constitution pour proroger le mandat des députés, le secrétaire général de la CSA-Bénin s’est opposé à toute révision opportuniste de la constitution. A l’en croire, cette révision n’est pas et n’a jamais été la solution à cette sortie de crise. « S’ils peuvent être conscients de cette réalité, ils comprendront et trouveront la solution de sortie de crise. Ils s’amusent un peu pour l’instant, mais l’heure est venue d’arrêter ce jeu et d’aller vers le concret » a t-il déclaré.

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