Fermer

Cameroun: l’opposant Maurice Kamto ne veut pas d’audience à « huis clos »

Sputnik Maurice Kamto

L’opposant camerounais Maurice Kamto incarcéré depuis le 29 janvier a exigé une audience publique mardi 02 avril lors de  sa comparution devant le tribunal pour demander sa libération sous caution.

Incarcéré à Yaoundé depuis le 29 janvier, le principal opposant au régime du président camerounais Paul Biya Maurice Kamto comparaissait devant le tribunal mardi sur sa demande de libération sous caution. L’homme faisait face à plusieurs chefs d’accusation dont ‘’hostilité contre la patrie’’,’’ insurrection’’ et ‘’offense’’ contre le président de la république. Mais suite à la décision du juge de maintenir l’audition à ‘’huis clos’’, l’ancien ministre s’est tout simplement retiré de la salle. « Notre client (Maurice Kamto) a fait (comprendre) au juge qu’il ne pouvait pas être entendu dans son bureau », exigeant que l’audience soit publique, a affirmé Me Emmanuel Simh, l’un des avocats de Kamto ajoutant que son client « a par la suite quitté le bureau du juge » avant d’être ramené en prison.  Pour Me Christopher Ndong joint par BBC, son client (Kamto) était une personnalité publique et le public avait le droit d’assister à son jugement. L’avocat indique par ailleurs qu’aucune loi ne stipule que l’audience soit tenue en catimini.

Pour les avocats du candidat malheureux aux élections présidentielles de l’an dernier, l’avocat général a pris ses réquisitions en l’absence de M. Kamto et de ses avocats, pour confirmer le rejet de la demande de libération immédiate introduite par l’opposant. Le juge a néanmoins décidé de maintenir la séance dans son bureau, précisent les avocats de l’opposant. Pour sa part, le juge a fixé au 9 avril, la date où il rendra son verdict.

Pour rappel, Maurice Kamto arrivée deuxième à l’élection présidentielle d’octobre 2018 a été arrêté, ainsi qu’environ 150 personnes, à la suite d’une manifestation pacifique organisée dans plusieurs villes du Cameroun le 26 janvier. Son parti, le Mouvement de la Renaissance camerounaise, prévoit d’organiser des manifestations publiques le 13 avril pour demander la libération de son leader.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Laisser un commentaire
haut de page