Alors qu’il avait précédemment refusé de comparaître si les audiences se tenaient à huis clos, l’opposant principal camerounais Maurice Kamto a vu sa demande de libération rejetée mardi 9 avril au cours d’une audience tenue en son absence.
Le bout du tunnel n’est pas pour bientôt pour Maurice Kamto. Le principal opposant au régime du président camerounais Paul Biya est parti pour rester longtemps en prison. En effet, la Cour d’appel de la région camerounaise du Centre, à Yaoundé a rejeté la demande de libération de M. Kamto, une décision qui vient confirmer celle déjà prise en première instance, ont affirmé mardi les avocats de Kamto. Selon Me Sylvain Souop, un des avocats de l’opposant, le verdict a été rendu en l’absence du concerné et de ses avocats. Un rejet qui a probablement scellé le sort de son client ainsi que de six autres personnes, des soutiens et collaborateurs de M. Kamto, ajoute Me Souop.
Sur les réseaux sociaux, le porte-parole de M. Kamto, Olivier Bibou Nissack, a fustigé des « décisions secrètes » rendues « en l’absence de tout débat de fond, et en l’absence des avocats et des prisonniers politiques ».
Pour rappel, Maurice Kamto arrivée deuxième à l’élection présidentielle d’octobre 2018 a été arrêté, ainsi qu’environ 150 personnes, à la suite d’une manifestation pacifique organisée dans plusieurs villes du Cameroun le 26 janvier. L’homme faisait face à plusieurs chefs d’accusation dont ‘’hostilité contre la patrie’’,’’ insurrection’’ et ‘’offense’’ contre le président de la république. Son parti, le Mouvement de la Renaissance camerounaise, prévoit d’organiser des manifestations publiques le 13 avril pour demander la libération de son leader.
