Le 12 avril dernier, la présidence Burkinabè a réceptionné une lettre de l’ancien président Blaise Compaoré exilé en Côte d’Ivoire. De sources proches du palais présidentiel burkinabè, l’on parle de la disponibilité de l’ex-Chef d’Etat à soutenir son pays, en proie à des problèmes sécuritaires réguliers ces derniers mois.
Dans une lettre datée du 29 mars et réceptionnée à la présidence le 12 avril dernier, l’ancien président Blaise Compaoré s’est adressé à l’actuel président Roch Marc Christian Kaboré. En effet, même si la lettre n’a pas été rendue publique, elle suscite déjà plusieurs réactions à Ouagadougou. L’entourage du président déchu en 2014 voit à travers ce geste, une volonté de ressouder les rangs autour d’une « union sacrée contre le terrorisme ».
Réactions des acteurs politiques
Pour Eddie Komboïgo du CDP, le parti de l’ancien président, on estime que cette lettre est une « valeur ajoutée dans la démarche de réconciliation ». Le parti de la mouvance présidentielle, le MP par la voix de son porte-parole dit « prendre acte de la de la lettre ». L’opposition, de son côté n’a pas tardé à réagir à cette main tendue de Blaise Compaoré. La coalition Coder, par la voix de son leader Ablassé Ouedraogo estime que « Certains grimpent vers la réconciliation nationale parce que cet acte tombe au moment où le président Kaboré lui-même envisage d’ouvrir un dialogue politique ».
Il termine tout en invitant le président Kaboré à transformer le dialogue politique en dialogue national élargi à d’autres composantes de la nation. Il faut rappeler que depuis plusieurs mois, le Burkina Faso est confronté à des problèmes de sécurité. Cette main tendue de Compaoré ne serait pas loin d’avoir le feu vert de Kaboré vu les enjeux sécuritaires du pays.