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Bénin-Sortie médiatique de Patrice Talon : « J’ai mal pour mon pays », Eric Houndété

Eric Houndété, premier vice-président de l'Assemblée nationale 7è législature

L’émission spéciale du jeudi 11 avril dénommée « Le Moment Politique », avait reçu le président de la République Patrice Talon. Le chef de l’Etat s’était prononcé sur la situation sociopolitique très tendue qui prévaut à la veille des législatives du 28 avril 2019. Au cours de l’émission qui aura duré une soixantaine de minutes, le chantre du Nouveau Départ est demeuré inflexible et maintient sa position sur la réforme du système partisan et le processus électoral en cours.Il a appelé les uns et les autres à préserver la paix, seul gage de développement d’un pays. Il a par ailleurs invité la classe politique à ne pas incendié le pays car, a-t-il dit, si ce pays leur tient tant à cœur et qu’elle a vocation à le diriger aujourd’hui ou demain, ce n’est pas un pays brulé, une nation en ruines qu’ils gouverneront.

Si ces derniers mots de Patrice Talon sonnent comme une prise de conscience, la sortie en elle même n’a rien apporté de concret, selon le député Eric Houndété. Pour l’élu du peuple, le président de la République n’a fait que relayer ce que ses partis politiques n’ont cessé de marteler depuis quelques jours. «  Je croyais pouvoir tirer quelque chose de bon de ce débat. Mais hélas Rien…..», a écrit l’honorable sur sa page Facebook. A en croire l’ancien membre de l’Union fait la nation (UN), les responsables de cette crise préélectorale sont à chercher dans le camp présidentiel. « Les députés membres de ses partis politiques privés n’ont fait que lui (chef de l’Etat ndlr) obéir tout naturellement en sabotant le consensus. Inutile de chercher à faire porter le chapeau aux autres. La cour constitutionnelle a modifié les règles du jeu en cours de jeu en violation flagrante des lois en vigueur et du protocole de la CEDEAO, il ne s’en ai pas trouvé gêné. Et pourtant il s’agit d’une falsification du code électoral », a-t-il déploré.

Et pourtant, il y a une solution pour sortir le pays de cette impasse électorale, poursuit l’honorable.  « Il n’y a rien de difficile dans les soi-disant réformes. Il suffit de restituer aux partis politiques leurs documents de formalisation confisqués par lui via son ministre de l’intérieur. La réforme du système partisan n’autorise pas ça. Toute la crise actuelle procède de ce braquage. Rien d’autre », a laissé entendre Eric Houndété mais le régime de la rupture est resté ferme sur sa position, celle d’aller seul aux législatives du 28 avril 2019 car conclut le député,  « pour Patrice Talon, la Paix ne vaut pas plus que son pouvoir. C’est dommage, j’ai mal pour mon Pays ».

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