L’ancien ministre de la justice Victor Topanou a été reçu vendredi 26 avril 2019 au palais de la Marina par le président de la République Patrice Talon. Le chef de l’Etat et son hôte ont parlé entre autres de la tension sociopolitique qui prévaut en cette veille des élections législatives.
Patrice Talon a reçu vendredi au palais, l’ancien ministre de la justice Victor Topanou. Les deux hommes ont discuté de la crise préélectorale qui secoue le pays depuis plusieurs semaines. Selon l’universitaire, le président de la République aurait « tenté de le convaincre » mais « je ne vous dirai pas aujourd’hui s’il est parvenu ou pas ». L’ancien garde des sceaux ajoute au passage que « les échanges ont été très fructueux, surtout très courtois, très respectueux ».
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En effet, Victor Topanou fut l’un des personnalités qui avait suggéré au chef de l’Etat de faire recours à l’article 68 de la constitution afin de permettre à l’opposition de participer aux élections législatives du 28 avril 2019. Mais le chef de l’Etat a refusé de faire usage de cette prérogative car comme il l’a rappelé le jeudi 25 avril dernier lors de sa rencontre avec les rois du Bénin, ce serait donner carte blanche à lui (Patrice Talon) ou à tout régime qui accédera au pouvoir de « modifier les lois électorales, repousser la date des élections, modifier la Constitution en matière électorale » même en étant tout seul dans sa chambre.
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L’ancien doyen de la FADESP a fait remarquer qu’au cours de l’audience, il a constaté que le président de la République est préoccupé par la situation actuelle de notre pays. Il (Patrice Talon) est « soucieux d’une période électorale sans violence », a confié le professeur de droit. A l’en croire, il lui aurait rassuré que le locataire de la Marina pouvait compter sur son soutien pour un appel à la non-violence. Mais Victor Topanou pense qu’il y a trop de mystère autour du chef de l’Etat et qu’il « gagnerait davantage à expliquer sa position ». « C’est vrai que nous qui voyons de l’extérieur, on pourrait ne pas partager au premier coup et seulement après, essayer de voir et surtout de voir dans quelle mesure on peut l’aider à réfléchir sur certaines positions » a-t-il ajouté.
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Interrogé par les confrères pour savoir si le 28 avril prochain, il ira remplir son devoir civique, Victor Topanou a tout simplement répondu : « Je vous donnerai rendez-vous dans mon centre de vote et vous verrai à ce moment-là si je l’accomplirai ou pas. Je vote à Calavi, à la mairie de Calavi »
