Politique

Bénin: quand Emmanuel Tiando donne un cours sur l’expression « Fautes mineures »

Au cours d’une émission consacrée à l’organisation des élections législatives du 28 avril prochain, le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena) Emmanuel Tiando est revenu sur l’expression « faute mineure » qu’il a utilisée pour justifier le fait que seules les deux partis de la mouvance Union Progressiste (UP) et Bloc Républicain (BR) ont été retenus à l’issue de l’étude des dossiers de candidatures pour les législatives de 2019.

La fameuse expression « faute mineure » ne fini pas de faire parler de lui. Lancé par le président de la Cena Emmanuel Tiando pour expliquer le fait que les partis Bloc Républicain (BR) et Union Progressiste (UP) soient les seuls retenus malgré les défaillances relevées dans leur dossier, l’expression est devenu virale sur la toile et est interprétée par les acteurs politiques notamment de l’opposition comme une manière de favoriser les deux partis du président Patrice Talon. Mais pour Emmanuel Tiando, toutes ces critiques sont sans fondement.

Invité à se prononcer sur la tenue des élections législatives du 28 avril 2019, le président de la Cena a fait savoir que l’expression « faute mineure » dont il a fait usage ne devrait pas être traitée de la sorte et trouve que c’est normal qu’il l’utilise en ces termes. « C’est normal qu’on utilise ces termes. Les gens qui veulent discréditer la Céna disent bon, pourquoi il parle de fautes mineures et de fautes majeurs comme s’ils ne savaient pas ce que ça signifie…», a-t-il déclaré. Pour Emmanuel Tiando, cette expression épouse parfaitement ce qu’il voulait expliquer par là. « Ça a un sens. Quand on était à l’école primaire, on faisait la dictée. Le maître corrige, il y a des fautes qui vous enlevaient un demi-point et d’autres qui vous enlevaient un point ou deux points. Ça tout le monde le sait. Quel est le qualificatif que vous allez donner à la faute qui vous enlève un demi-point par rapport à deux points? » s’est-il interrogé. « Les professeurs qui examinent les mémoires de maîtrise ou des thèses, ils utilisent ces expressions-là. Fautes légères, fautes mineures ou fautes graves et pourtant à l’issue de la soutenance, le candidat est déclaré reçu.», a-t-il ajouté. Une manière donc pour lui d’expliquer que l’UP et BR ont certes commis des fautes dans la constitution de leurs dossiers mais qu’elles sont infirmes pour les disqualifier.

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