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Bénin : Martin Assogba : « La politique menée par le nouveau régime me convient »

Martin Assogba, président de l'Ong Alcrer

L’émission « l’invité du jour » de ce mardi 16 avril 2019 sur la radio Soleil FM a reçu le président de l’ONG Alcrer Martin Assogba. L’homme s’est prononcé entre autres sur les trois ans de la gouvernance du président Patrice Talon notamment sur le plan de la lutte contre la corruption

Martin Assogba est satisfait des réformes initiées par le président Patrice Talon depuis son installation dans ses fonctions de chef de l’Etat. Le président de l’Organisation non-gouvernementale  Association de Lutte Contre le Racisme l’Ethnocentrisme et le Régionalisme (ONG ALCRER) a décerné un satisfecit au régime de la rupture pour les nombreuses actions menées dans la lutte contre la corruption. A ses dires, « qu’on veuille ou pas, qu’on veuille l’entendre ou qu’on ne veuille pas l’entendre, la question de la corruption est en train d’être réglée ». Le président de l’ONG ALCRER en veut pour preuve la réduction du rançonnement sur les axes routiers, le détournement de denier public qui est en passe d’être conjugué au passé et la  création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

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La CRIET doit « exister »

Contrairement à ce qui se dit dans l’opinion publique où la CRIET est considérée comme une juridiction aux ordres du pouvoir en place, Martin Assogba trouve au contraire que cette cour doit « exister ». « Que cela soit politisé ou non, nous ce n’est pas notre problème », fait-il savoir en ajoutant que la lutte contre la corruption ne peut être effective que si les gens ont peur de toucher aux biens de l’Etat. « La Criet c’est le gendarme qui est là pour dire halte à tous ceux-là qui sont corrompus jusqu’à la moelle épinière et qui profitent de l’analphabétisme et de l’ignorance de certains pour les appauvrir encore plus » estime-t-il. Même s’il se pose en ardent défenseur de cette juridiction spéciale, Martin Assogba reconnaît que la CRIET a encore beaucoup à apprendre surtout en matière du respect des droits de l’homme. « Ça va finir par répondre aux normes internationales » assure-t-il.

La diplomatie dans la dénonciation

Martin Assogba n’a pas manqué de réagir face aux pluies de critiques dont il fait l’objet depuis qu’il a rejoint la barque du ‘’Nouveau Départ ‘’. « Vous parlez de Alcrer dont on entend plus la voix comme auparavant. Je sais que beaucoup de personnes me font cette querelle-là. Sur les réseaux sociaux, un peu partout. Pour tous ce que j’ai eu déjà à faire pour les années passées, il faut bien que je fasse des émules. Eux aussi, ils n’ont qu’à faire comme moi. Moi je n’ai pas un contrat avec qui que ce soit pour ne faire que crier tout le temps » fait-il savoir. L’homme qui s’est illustré par le passé par la dénonciation des faits de corruption a désormais opté pour une nouvelle stratégie: « Je fais beaucoup plus la diplomatie dans mes dénonciations.  En réalité, moi, la politique menée par le nouveau régime me convient. C’est pourquoi quand moi j’ai des reproches à leur faire, il y a des gens vers qui je me tourne pour leur parler, pour leur dire de régler tel problème parce que ça ne marche pas » explique-t-il.

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