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Bénin – Législatives 2019: l’opposition lance un ultimatum à Talon

Les forces politiques de l’opposition ont organisé une conférence de presse dans l’après midi du lundi 29 avril 2019 au siège du parti la Renaissance du Bénin à Cotonou. Au menu de cette rencontre avec les médias, l’annulation du scrutin législatif du 28 avril dernier et l’organisation de nouvelles élections législatives inclusives.

Hier lundi 29 avril, l’opposition béninoise a tenu une conférence de presse au siège du parti de la Renaissance du Bénin rebaptisé siège de la résistance. Les  anciens présidents Boni Yayi et Nicéphore Soglo, Candide Azannaï,  Guy Mitokpè et plusieurs autres politiciens ne partageant pas la même vision que le  régime de Patrice Talon étaient présents à cette rencontre avec les hommes des médias. Dans une déclaration commune lue par l’ancien président Nicéphore Soglo, l’ensemble des composantes de l’opposition a demandé au chef de l’État de présenter « sans délai des excuses publiques au peuple pour toutes les souffrances à lui infligées et à la communauté régionale… ».

Pour eux, le scrutin du 28 avril ne saurait être reconnu comme tel. Le faible taux de participation est la volonté manifeste des populations qui ne veulent pas de ces élections sans l’opposition, ont-ils ajouté. Aussi invitent-ils le président de la République à tirer toutes les conséquences du « rejet à plus de 96% de son projet néfaste, dictatorial de nomination de l’ensemble des 83 députés de l’Assemblée nationale ». Le peuple béninois a une fois encore prouvé à la face du monde qu’il est un peuple mûr qui sait sanctionner les régimes qui tentent de mettre à mal ses acquis démocratiques chèrement conquis, ont-ils poursuivi félicitant au passage les populations qui ont largement suivi le mot d’ordre appelant au boycott des élections législatives qu’ils qualifient « d’illégales et d’illégitimes ».

Les forces politiques de l’opposition demandent par ailleurs au chef de l’État de renoncer sans délai à ses desseins de confiscation du pouvoir législatif et de renouer le dialogue avec l’ensemble de la classe politique pour la tenue des élections législatives inclusives, dans un climat démocratique apaisé. Les partis et personnalités politiques de l’opposition donnent  jusqu’à ce «mardi 30 avril 2019 au plus tard au chef de L’État pour que les exigences présentées soient effectives ». Au cas où « il ne s’exécuterait pas nous lançons un appel au peuple souverain de prendre ses responsabilités », ont-ils dit.

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