Les élections législatives du 28 avril 2019 ont suscité de vives réactions dans le rang des responsables politiques tant dans le camp de la mouvance au pouvoir que de l’opposition. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale Eric Houndété a également donné son avis sur le scrutin.
Les derniers bureaux de vote ont à peine fermé leur porte et les matériels électoraux convoyés vers les arrondissements que les réactions fusent de toute part. En effet, dimanche 28 avril 2019, le peuple béninois était aux urnes pour élire les 83 députés devant siéger à l’Assemblée nationale 8è législature. Une élection inédite, car pour la première fois depuis l’avènement du renouveau démocratique, seuls deux partis proches de la mouvance au pouvoir (Union Progressiste et Bloc Républicain) ont pris part à ces joutes électorales. Mais le scrutin a eu la particularité de ne pas susciter d’engouement, le taux de participation était très faible dans la plupart des circonscriptions électorales. Des incidents ont même été déplorés à certains endroits.
A lire aussi :Bénin-Législatives 2019 : Vives échauffourées au nord et au centre du pays
Mais pour le premier vice-président de l’Assemblée nationale 7è législature, Eric Houndété, cela dénote de la volonté du peuple qui ne veut pas d’élection non inclusive. La veille, les principaux partis exclus de ces consultations électorales avaient appelé leurs militants et le peuple à boycotter le scrutin en restant chacun chez lui. Une consigne respectée par les populations selon l’ancien membre du parti Union fait la nation (UN) qui ajoute au passage que « l’opposition a gagné KO ». « L’opposition a été bâillonnée, interdite d’élection. Les militants et autres proches persécutés. Interdite des médias publics et privés, sans pouvoir faire campagne, l’opposition a gagné KO. Cette victoire est plutôt celle du Peuple », a-t-il déclaré.
A lire aussi : Bénin – Législatives 2019: réaction de l’USL après le scrutin
Pour lui, si l’opposition participait au scrutin, les deux partis de la mouvance au pouvoir n’auraient pas un seul représentant au Parlement, c’est pourquoi toutes les manœuvres ont été orchestrées pour l’exclure, à en croire l’ancien membre du parti « Force Clé ». Aussi invite-t-il ses militants et toutes les forces vives de la nation à poursuivre le combat jusqu’à ce que la démocratie béninoise soit « rétablie »