Au cours d’un entretien accordé mercredi 17 avril aux journalistes de l’Office des Radiodiffusions et Télévisions du Bénin (ORTB), le ministre des finances et de l’économie Romuald Wadagni a fait le bilan des trois ans de sa gestion à la tête dudit ministère. L’argentier national a confié que sous l’impulsion des réformes structurelles l’économie béninoise se porte de mieux en mieux. Il a promis maintenir le cap pour davantage de dividendes à tirer de cette reprise de l’économie nationale.
« Le Bénin se porte bien ». C’est l’essentiel à retenir de l’entretien accordé mercredi par le ministre de l’économie et des finances Romuald Wadagni aux journalistes de la chaine national ORTB. Au cours de l’entretien, l’argentier national a expliqué avec preuve que les réformes structurelles et structurantes mises en place par le gouvernement depuis 2016 ont porté leurs fruits. « Les performances macroéconomiques enregistrées en 2018, confirment que pendant trois années successives, les effets des réformes, des investissements menés par le gouvernement depuis 2016 portent leurs fruits. Depuis 2016, que nous, nous sommes là, de manière constante et continue, nous avons toujours livré des performances beaucoup mieux que celles attendues», a expliqué le ministre en se basant sur les données macroéconomiques généralement utilisées et les appréciations des partenaires au développement.
Des réformes aux impacts
Tous ces résultats ont une incidence sur le quotidien des Béninois . illustration :. « En milieu rural, vous verrez aujourd’hui que les paysans commencent par construire leurs habitats en matériaux définitifs. Leur cadre de vie change et ils envoient leurs enfants à l’école, à l’université. Cette amélioration impacte 4 millions de personnes. C’est pareil dans le secteur des transports. À la fin de la campagne 2017-2018, il a été distribué au moins 34 milliards FCFA aux transporteurs, et aux producteurs 92 milliards FCFA. Ce sont des exemples qui montrent que la croissance est là et des millions de personnes voient leur quotidien s’améliorer. Il faut dire que le coton n’est pas le seul. Les noix d’anacarde sont à une augmentation de 30%, idem pour le riz, le maïs… Donc voilà des éléments concrets qui montrent qu’il y a croissance », a-t-il.dit
Et pourquoi les populations se plaignent-elles?
Et pourtant, les gens se plaignent tous les jours que le panier de la ménagère est vide, que l’argent ne circule pas dans le pays mais pour le ministre, ces plaintes ne résultent pas de la difficulté des béninois à joindre les deux bouts mais plutôt que les reformes perturbent les intérêts d’un groupuscule qui malheureusement émeuvent la grande masse. « Les gens se plaignent souvent pour des raisons qui sont la résultante de plusieurs choses. Nous sommes en période de réformes. Les réformes gênent les intérêts et créent des frustrations. Dieu merci, nous voyons les bienfaits de ces réformes. Certaines plaintes sont le résultat de certaines frustrations liées à l’interruption de certaines mauvaises habitudes. L’argent facile qui ne circule plus. Quand vous doublez le nombre d’étudiants bénéficiaires d’allocations de l’Etat, quand vous augmentez les bourses aux étudiants avec la dématérialisation et la bancarisation, vous constatez l’amélioration de leur train de vie, ce qui impacte les parents et les résultats. Là, peut-on dire que les boursiers se plaignent ? Ou dans l’agriculture 4 millions de personnes voient leurs revenus s’améliorer, donnez-moi l’exemple d’un paysan qui souffre ? Bien entendu, si vous prenez quelqu’un en ville, qui prenait ses revenus des marchés fictifs de l’Etat, ou du coulage, il est évident que ce dernier se plaigne. On ne peut certes pas dire que tout va déjà pour le mieux, mais reconnaissons que la trajectoire est excellente et tout va de mieux en mieux. On ne peut pas par un coup de baguette, transformer un pays.», a-t-il indiqué. A l’en croire, il avait beaucoup de poches d’écoulement de l’argent sale au niveau des finances publiques mais « Nous avons mis un frein et nous continuons d’en mettre toujours »
Des efforts pour améliorer aujourd’hui et demain
Pour Romuald Wadagni, le gouvernement et en particulier son ministère travaille inlassablement pour offrir à chaque Béninois et Béninoise « une égalité de chance pour contribuer à la création de richesse. Un modèle alternatif consisterait à dire que l’Etat puisse prendre de l’argent sur les recettes et les distribue. Mais en le faisant, le jour où l’Etat ne pourra pas faire, que va-t-il se passer ? En observant les agrégats macroéconomiques, vous constaterez que 20% des investissements devraient venir du secteur privé. Nous faisons tout pour avoir un secteur privé dynamique qui puisse prendre le relais. Nous créons les conditions pour une production durable dans le pays », a-t-il dit avant de conclure : « quand vous voyez les efforts, qui commencent à produire des résultats comme la fourniture d’eau potable, l’opérationnalisation de l’ARCH notamment la phase pilote de l’assurance maladie, et le micro crédit pour lequel 6 milliards ont été débloqués le mois passé, les réformes dans le secteur de la santé, l’amélioration des cantines scolaires, les chantiers qui impactent l’ensemble des 12 départements,… les perspectives pour les trois années à venir sont bonnes. Je voudrais profiter pour remercier les compatriotes pour leurs contributions car ces résultats sont les efforts de tous. Aujourd’hui, le Bénin existe sur le plan financier international. Je garde l’espoir que chacun jouera sa partition pour davantage de belles performances. Des performances qui permettront à chacun d’avoir une santé de qualité, une formation de qualité, l’accès à un numérique de qualité, à une condition de vie de qualité pour créer la richesse »